Sur la route d'Hyllia

Nous deux compagnons prirent la route du Nord pour rejoindre la ville où ils pourraient glaner de plus amples explications. C'est au bout de quelque kilomètres qu'ils découvrirent leur première étape de ce long voyage, une taverne dont la réputation la voulait siège d'un groupe de brigands, ils connaîtraient sans doute ce symbole emplis d'énigmes.

"Pensez-vous réellement que c'est une bonne idée ?"

"Comment-ça ? Une bonne idée pour quoi ?"

"Je parle d'aller demander notre chemin à ces bandits, n'est ce pas un peu dangereux ?"

"Si vous avez peur maître orc vous pouvez rester à l'extérieur."

"Et vous laissez seule avec ces monstres, vous risquez d'avoir besoin d'aide surtout que j'ai l'impression que les videurs devant la porte vont nous demander nos armes."

Et c'est exactement ce qui se passa, les deux gardes en faction devant l'entrée de l'auberge leur demandèrent de laisser leur armes à l'extérieur et ils n'eurent d'autre choix que de s’exécuter, après avoir poser leurs armes à l'extérieur ils se dirigèrent vers le bar.

"Deux pintes de bières"

"La même chose"

"C'était pour nous deux, une chacun, je ne veux pas vous voir ivre comme dans ce bar l'autre fois, on a un mission à accomplir ici"

"Très bien, mais vous réglez l'addition"

"Très bien mais je le déduirais de votre salaire"

Elle partie fâchée avec sa bière dans un coin de la salle, l'orc la rejoint avec sa pinte dont il fit tomber quelques gouttes sur le sol. Ils commencèrent à discuter de cette mission, de l'étrange symbole et du bout de tissu.

"Ce qui est sûr, c'est qu'il est forcement lié à ce bout de tissu. Ca m'a l'air d'être de l'écriture runique, pas toi?

"Hum... Ca y ressemble légèrement"


Le serveur apporta les deux bières et les deux compagnons commencèrent à boire. Le brouhaha présent dans la taverne insupportait Miranda dans sa réflexion mais n'y fit rien pour le moment. Malgré l'ambiance gaie et fêtarde de l'endroit, Miranda et Brak'Orun sentait que quelque chose pesé dans l'atmosphère.

"Tu le sens aussi?"

Miranda acquiesça d'un mouvement de tête.

"Un type, contre le pilier porteur derrière toi à côté du barde, les deux brigands accoudé au comptoir et les quatre types juste à côté de la porte d'entrée. Il n'y a qu'eux qui nous regardent depuis notre arrivée."

"Gardons notre calme pour le moment, toute effusion de sang est vaine."

"J'aime pas être surveillée en permanence, bref, on a pas beaucoup discuté depuis le début, Miranda Elvindjîir, mercenaire aguerrie."

"Brak'Orun Ecaille-Sang, exilé et mercenaire tout comme vous."

"Mercenaire et vous n'êtes pas attiré par l'or?"

"La cupidité est un vice dont j'en ai nullement à faire."

Miranda fut piqué dans son honneur.

"Je vois..."

"Trêve de plaisanterie, nous devrions nous mettre à interroger la populace."

"Au moindre mouvement suspect, le rôdeur à côté du barde nous lance une dague, ceux du comptoir se jetteront sur nous et ceux de la porte d'entrée vont prévenir les autres."

"Dehors, une troupe d'une dizaine de bandit nous attendent."

Miranda acquiesça.

"Perspicace"

"Uniquement l'habitude"

"En somme, nous sommes encerclés...

"En effet, il semble que l'on va devoir négocier notre vie, quand tu est prête on pousse la table sur la tranche et on se planque derrière, après ça on fonce à la sortie récupérer nos armes et se battre, ça te vas ?"

"Pas de problème juste suis le rythme et on aura une chance de survivre"

"A mon signal, prête ? On y va"

Ils poussèrent la table et se mirent à couvert derrière, une croute seconde plus tard ils entendirent trois légers "tchoc" c'était les dagues que l'assassin venait de lancer. Ils se mirent à faire rouler la table sur la tranche pour arriver à la sortie où comme Miranda le pensait ils étaient attendus par six bandits, c'est ainsi que s'entama le premier combat de ces deux mercenaires depuis qu'ils étaient partis de la ville.

Ils étaient désarmés contre ces bandits assoiffé de sang, leurs armes étaient posées à quatre mètres d'eux juste derrière deux autres bandits.

"Je sens qu'on va bien s’amuser"

"J'allais le dire jeune fille, je vous laisse commencer"

Et elle s'engagea tête baissée dans le groupe qui gardait les armes, un unique coup envoya le premier à terre qui fut suivit de près par son compère la seconde suivante. Mais elle n'avait pas vu que l'un d'entre eux caché derrière une barrique vide un arbalète à la main la tenait en joue, deux pas en avant et l'orc était sur lui, paralysé de peur le bandit lâcha son arme mais n’eut pas le temps de fuir, ses jambes commençaient seulement le mouvement de course que sa nuque se retrouvait brisée dans la forte main du mercenaire.

"Brak, attrape"

Elle venait de lui lancer son épée, comment une femme si frêle pouvait soulever son arme aussi aisément mais son interrogation ne fut que de courte durée il la remercia et chargea le groupe de bandit restant.

Ce fut un carnage alors que les bandits étaient prêts à recevoir l'attaque de l'orc Miranda s'élança sur eux portant son arme à une main, ils ne se rendront jamais compte que leur tête avait été détachée de leur corps, cet effet de surprise eu l'effet escompté par l'orc qui se servant de son arme comme d'une lance en embrocha deux, le reste pris de terreur rentra dans la taverne pour aller chercher de l'aide.

"Il semble qu'il en reste à l'intérieur"

"Ça tombe bien j'avais besoin d’exercices"

"Il suffit, vous pénétrez dans mon auberge sans y avoir été invités et massacrés mes gardes, n'avez vous aucun sens de la courtoisie"

L'homme qui avait prononcé ces mots aurait pu être qualifié de géant, il semblait mesurer plus de deux mètres et dégageait comme un aura de puissance, il devait être le chef de ces bandits peut être aurait-il les réponses qu'ils cherchaient

"Ils ont attaqué les premiers, nous nous sommes simplement défendu."

"En effet, à peine rentrés on se faisant déjà attaquer"

"Voir deux mercenaires m'a surpris et j'ai donc donné l'ordre de vous surveiller"

"Nous sommes désolés mais vous avez attaqués les premiers, mais allons parler à l'intérieur"

"Très bien enfin on s'entend"

Ils se retrouvèrent donc à l'intérieur, à discuter de la quête de qu'ils menaient, de leur destination, le bandit leur appris que la route pour Hyllia était bloquée par un autre groupe de bandits, ils allaient devoir faire un sacré détour mais ils prendront leur mal en patience.

Le chef des bandits leur appris que cet autre groupe était aux ordres d'un homme puissant qui n'avait pas peur de mourir simplement pour garder sa réputation de plus grand bandit du nord du continent et que si les deux mercenaires le payait grassement il les accompagnerait.

"Pourquoi aurions nous besoin de votre aide ? Vous pensez que qu'on ne peut pas se débrouiller seul avec l'orc ?"

"Calmez vous jeune humaine, gardez votre sang-froid, cet homme souhaite sans doute étendre son influence plus loin que cette taverne minable"

"Ma taverne n'est pas minable et je vous rappelle qu'ici vous êtes mes invités et que je pourrais vous mettre dehors à coup de pied dans le cul"

"On garde son calme je ne vous insultez pas mais il faut reconnaître que ça manque de quelques petites choses comme un tenancier qui n’envoie pas des assassins à ses clients"

"J'avoue être allé un peu loin, mais bon vous en avez tué la moitié alors on est quitte. Bien sûr que je veux étendre mon influence mais pas pour semer le chaos bien qu'étant un bandit je reste un homme qui veut qu'Erilith soit en paix, un unique groupe de bandits est la solution, un unique groupe de bandit serait un nouvel espoir pour Erilith, il choisis seul ses cibles "

"C'est un peu prétentieux de ta part, mais ça semble être une noble quête, bien que je nous aiderais pas à la mettre en œuvre, mon unique but est de trouver cette relique"

"Une relique ? Comment ça ?"

"Comme on vous l'a dis on prend la route d'Hyllia, et pour trouver cette relique, on a aucune idée de sa forme et surtout d'où la trouver"

"Je peux vous aider si vous le souhaiter, je m'y connais en relique"

"Et bien sûr dès qu'elle sera en notre possession vous nous tuerez dans notre sommeil pour la récupérée, je connais les hommes comme vous toujours pensant à leur propre fortune"

"Si vous le prenez comme ça je ne vous aiderais pas à la trouvée mais je vous accompagnerais pour virer ces bandits à coup de pied dans le cul"

Sur ce il brandit la marteau qui pendait à sa ceinture, le lança dans les airs, et le rattrapa tout en se tenant dans une position ridicule.

"Accompagnez nous si cela vous chante mais ne restez pas dans nous pattes et surtout au moindre geste suspect ça sera mon épée dans ton front"

A ces mots les différents buveurs la salle levèrent et brandirent leurs armes vers les deux mercenaires,

"Ne vous inquiétez pas je ne ferais pas la moindre action qui me mènerais à la mort"

Sur ces mots un habituer de la taverne se leva, sorti et s'enfuit prévenir son employeur de la nouvelle, le chef de ces bandits de pacotille risquait de devenir un problème que son groupe allait devoir résoudre.

"Restez avec nous cette nuit on partira demain au petit matin"

Ces mots à peine prononcés ils montèrent se reposer, ils discutèrent peu et surtout à propos de cette nouvelle recrue, ils le trouvèrent légèrement stupide mais que ça ne serait pas plus mal d'avoir un nouveau compagnon pour aller chercher cette relique.

Après s'être réveillés et être descendus, ils se retrouvèrent face à leur nouveau compagnon qui semblait être déjà prêt à partir, son paquetage sur son dos et son marteau sur le flan.

"Alors nous y allons ? Je vous attend moi."

"Maintenant que nous sommes là partons immédiatement"

"En effet dépêchons nous plus tôt on sera parti plus tôt on trouvera cette relique"

"Alors en avant faisons route vers le nord et la cité d'Hyllia et espérons que notre route sera calme"

"Vous ne nous avez toujours pas dis votre nom, et parlez nous de votre histoire, sinon le voyage nous paraîtra long"

Le bandit leur raconta donc son histoire, il se nomme donc Arnas fils d'Oriman et de Manatel tous deux paysans, selon ses dires ils étaient des braves gens ils leur étaient difficile d'élever leur fils surtout lorsqu'il se firent renvoyer de leur terres par la guerre, ils se firent renvoyer par l'armée de l'union d'argent ou bien du traité du saphir, qu'en avait-il à faire, il dû passer son enfance dans la misère et la sensation continuelle de faim. Mais il avait surmonté ça en volant sa nourriture pour lui et ses parents, il dût travailler dur dans les champs de personnes qui le payait avec des cailloux, mais il fût contraint d’arrêter car ses parents moururent quelques semaines après sa seizième année. Il dût donc se débrouiller seul, plusieurs séjours dans les prisons de villes plus sordide les unes que les autres, c'est dans ces situations qu'il se dit qu'il pouvait devenir un véritable vaurien, un déchet de la société et surtout le chef d'un groupe de bandits plus désespérés les uns que les autres.

"Voici donc mon histoire, vous plaît elle ?"

"C'est légèrement déroutant mais on a tous nos petits défauts"

"La nuit va tomber, on devrait trouver une auberge ou un coin où s'abriter"

"Bonne idée tout ça m'a donner une faim de loup"

"Là, un bosquet allons y"

Il se dirigèrent vers les trois arbres que l'orc avait vu. Ils avaient marché toute la journée depuis que le jour s'était levé, ils étaient mort de fatigue et dès que la tente fut monté et les tours de garde décrétés. Les deux mercenaires commencèrent leur nuit sachant que la garde était monté par Arnas et la nuit se passa dans le calme le plus profond.

Le lendemain matin, le réveil fut difficile pour les trois compagnons qui se dirigent vers Hyllia, ils mirent du temps avant de se remettre en route et le départ se fit dans le silence, si ils voulaient pouvoir arriver sans perdre de temps ils allaient devoir louer des chevaux, ils se mirent donc en quête d'une ville.

CHAPITRE 2 : Le voyage

Ils trouvèrent un petit village l'après-midi de leur départ, il ne semblait pas être sous la domination d'un quelconque seigneur ni d'un bandit de grands chemins. Le groupe se dirigea vers son principal objectif, une écurie où ils pourraient louer quartes chevaux, un chacun plus un pour le matériel, bien que cela revienne plus cher, ils devaient voyager rapidement, Hyllia était à près d'une semaine à cheval, ils allaient devoir économiser leurs montures.

Ils avaient vu le village de loin, la grande plaine leur offrait un champ de vision immense, dès qu'ils le virent, ils forcirent le pas et l'atteignirent en moins d'une heure de marche. Personne pour les accueillir à l'entrée ni leur poser de questions dérangeantes sur les bras manquant et les armes qu'ils transportent. C'était un petit village champêtre, quelques habitations, une auberge pour les voyageurs en quête d'un lit pour se reposer d'une longue journée de voyage, un grenier où le grain qui y était entreposé commençait à germer à cause de l'humidité ambiante et enfin une écurie tant recherchée.


"Ah, enfin la première étape de notre quête, et ensuite un petit tour à l'auberge fera le plus grand bien à mes pieds meurtris par ce voyage infâme sous la pluie"


"Arrêtez de vous plaindre, vous découvrez le grand air pour la première fois"


"Et bien oui, c'est la première fois que je sors de mon auberge depuis près de dix ans"


"Ça explique le teint pale et le manque de muscles au niveau des jambes"


Ce bref échange fut interrompu par la sortie de la totalité des villageois de leur habitation.


"Cela ce fait de sortir ainsi armé pour accueillir des voyageurs"


"Silence, ils nous attaquent, laissez-nous leur parler, on a plus l'habitude"


"Très bien, mais s'ils chargent je combattrais à vos cotés"


"Commençons par la diplomatie. Ola excusez nous, nous souhaitons juste nous reposer dans votre auberge, nous avons de l'or pour la nuit et pour vous acheter quatre chevaux."


"Quelle preuve avons-nous, comment savoir si vous n'êtes pas comme ces meurtriers qui attaquent le village deux fois par mois, ces bandits qui étendent leur territoire depuis quelque mois"


"Vous pouvez nous faire confiance, nous ne sommes pas ici pour vous agressez. Lachez vos armes, nous faisons de même"


Les trois compagnons jetèrent leurs armes à terre et les villageois furent soulagés, eux aussi déposèrent leurs armes et commencèrent à se remettre au travail et surtout s'approcher du groupe pour commencer à connaître ces étrangers, ils sont si peu à s'arrêter dans leur village.
Le groupe de voyageur s'installa dans l'auberge et commença à interroger les villageois.


"Ils ont commencé par soumettre les villages près de la ville d'Hyllia, puis ont commencé à payer des pots-de-vin pour que la garde champêtre ne leur cause pas d'ennui, peu à peu les villes et villages tombaient sous leur joug, ils commençaient à créer des impôts, mais ils ne trouvèrent pas ça assez rentable, donc les razzias commencèrent d'abord du bétail et des céréales, puis l'argent des pauvres gens. Ils faut que vous nous aidez"


"M'enfin, pourquoi pas, ils doivent parler du groupe qui commence à s'étendre un peu trop, souvenez-vous, je voulais les détruire pour récupérer leur entreprise"


"Moins fort, parlez moins fort"


Mais il était trop tard, le village commença à s'énerver, ils retournèrent chez eux chercher leurs outils de travail pour chasser les voyageurs de leur village, ces derniers se mirent à courir vers l'extérieur, la nuit était tombée et une fine bruine rendait le sol boueux et glissant. Par bonheur l'écurie était toute proche de l'auberge, Brak les guida vers la porte l'enfonça d'un coup d'épaule, un énorme craquement retenti et le verrou céda sous la puissance de l'orc, les chevaux affolés commençaient à piaffer. Miranda se chargea des selles avec Arnas, qu'ils installèrent sur trois chevaux aux robes sombres, sur un quatrième ils chargèrent les sacs, ils les montèrent et sortirent de l'écurie l'arme au poing.


Se sentant coupable Arnas leur lança une bouse assez légère, mais qui selon lui suffirait à rembourser leur vol, il ne le sut jamais, mais cette bourse contenait de l'or et un anneau qu'il avait volé à un riche noble, le rubis qui y était serti valait cinq fois le prix des chevaux que le groupe venait de voler, le villageois allaient pouvoir vivre tranquille avant la prochaine attaque.


Leur périple reprit donc sous la pluie dans la nuit noire et le silence, ils chevauchèrent toute la nuit puis la journée suivante, ils ne s'arrêtèrent que pour leurs divers besoins naturels, après trois jours de chevaucher la porte principale d'Hyllia était en vue, ils firent leur bivouac loin de la ville de sorte qu'ils voient si quelqu'un arrivait et que cette personne ne les verrait que s'il s'approchait à moins de deux kilomètres.