Problème de commerce (PV: Mykah, Ashoka, Brak'orun, Aldar)

Le Soleil brillait à travers les planches de bois vétustes qui formaient la cabine du capitaine du "Faiseur de veuves". À l'époque où il l'avait construit, Hemrich Stenhauer ne voulait même pas qu'on envoie son bateau à la mer. Bien qu'il soit tout sauf confortable, le navire était réputé comme plus robuste qu'aucun autre au Nord, cette réputation ne s'était malheureusement pas étendue à son équipage puisque celui-ci ne comptait plus ses disparus et se renouvelait année après année, d'où le triste nom du navire. Comme protégé par l'âme du bateau, le seul survivant de l'équipage d'origine n'était autre que le capitaine Erald Stenhauer, qui avait, à l'époque, convaincu son frère de mettre le navire à l'eau en lui vantant les mérites de tout l'or qu'il pourrait gagner en créant une belle réputation à ses vaisseaux. Mais trente ans s'étaient passés depuis que l'énorme caraque à trois mâts s'étaient aventuré pour la première fois dans l'Océan de larmes et le jeune et vigoureux capitaine Stenhauer était devenu, comme beaucoup d'autres, un vieux loup de mer dont l'antique navire lui permet de vivre sous les ordres de l'aigrie Châtelaine de Ressac. La ville devait son nom aux impétueux courants qui emmenaient vers le large tout navire s'approchant un peu trop de la crique qui entourait le port. Un ingénieux système permettait de tirer à l'aide de cordes les navires vers la crique. De cette façon, les navires non-autorisés se voyaient refouler vers la mer, tandis que ceux avec un laissez-passer pouvaient tranquillement rejoindre les docks. De plus, le ressac qui entourait la crique permettait à tout capitaine compétent de partir de la ville à très grande vitesse, gagnant déjà du temps sur le voyage. La châtelaine Enrica Rosa avait su profiter de l'opportunité pour faire de Ressac la plus grande ville portuaire du Nord. Et c'est avec des petits relents de tyrannie qu'elle avait soumis la plupart des capitaines honnêtes de la côte à son commerce. Ce même commerce qui l'avait conduit à commercer avec les étranges habitants des dangereuses îles inexplorées. Qui n'étaient par cela plus vraiment inexplorées. Quoi que les plus lointaines le fussent encore.
C'est justement pour son petit commerce que la vicieuse châtelaine s'était permis de réveiller Erald avec ses cris d'oiseau dès le lever du jour. Le capitaine se leva et ouvrit la porte de sa cabine. Il longea la grande table sur laquelle étaient étalées ses cartes et ses compas et se dirigea vers le pont. En sortant, il fut salué par Bill Geoff qui s'occupait avec quelques gars de changer les grandes cordes du mats principal. Bill était encore un jeunot de mousse quand il l'avait accepté dans son équipage une vingtaine d'années plus tôt. Aujourd'hui, c'était un homme affirmé qui était bien en passe de devenir le prochain capitaine. Ce n'était pas pour rien si Bill était devenu le second d'Erald. Il fallait vraiment être une forte de tête pour se tenir plus de dix ans sur le "Faiseur de veuves" sans être noyé dans les flots, et Bill l'était resté vingt. Quelques planches de bois ficelées entre elles servaient de pont entre le quai et le bateau. Au bout de celles-ci, Enrica Rosa attendait Erald. *Il faut bien mourir un jour j'imagine...* Le capitaine franchit le pont de planches et se retrouva en face de la châtelaine qui l'accueillit, comme à son habitude, avec pleins de mots doux à la bouche :
"- Vous sentez comme les râteliers de poisson du quartier marchand.
- Malheureusement, Madame, je vis à bord d'un navire et nous avons rarement l'occasion de nettoyer la crasse de notre travail.
- Avec toute cette eau autour de vous...
- De l'eau salée madame. Nous les marins, avons appris à ne pas faire confiance à cette espèce d'eau.
- Toute cette méfiance n'empêche pas votre navire de bien porter son nom.
- Effectivement... Que puis-je faire pour vous ?
- Encore je ne sais quel problème sur une des îles. Ces mangeurs de baies refusent de continuer à commercer si on envoie personne les défendre.
"Mangeurs de baies" avait toujours été l'expression favorite de Madame Rosa pour désigner les habitants des îles avec qui elle commerçait.
- Pirates ?
- Non, ça vient de la terre.
- Vous savez que vous pouvez comptez sur mon navire pour les missions dangereuses. Mais celui-ci ne peut malheureusement pas naviguer sur la terre ferme.
- Justement, vous ne vous occuperez uniquement du voyage. Vous êtes un des seuls capitaines auxquels je peux faire confiance. Je ne veux pas avoir à payer deux fois un groupe de mercenaires et je sais que votre commandement est fiable en ce qui concerne les mutineries.
Un compliment, Enrica Rosa devait vraiment tenir au commerce avec cette île pour aller jusqu'à complimenter un de ses capitaines de navire.
- Le travail sera fait.
- Très bien, vous partez demain matin à la première marée. Et évidemment, vous vous occupez de recruter des mercenaires pour aller faire le travail là-bas. Assurez-vous qu'ils soient compétents, et si vous pouvez faire en sorte que je n'ai pas à les payer, Ressac ne s'en portera que mieux.
- Bien entendu...
- Vous serez seul, il m'est inutile d'envoyer d'autres navires pour seulement transporter des passagers. Si vous vous faites attaquer en chemin. Je compte sur votre vaisseau soi-disant indestructible pour faire le travail coûte que coûte. J'ai aussi un deuxième petit service à vous demander, plus entre nous. Enrica Rosa venait de tendre un papelard avec son sceau. Donnez donc ça au chef des mangeurs de baies, c'est une petite proposition pour la suite de notre commerce. Je veux seulement un oui ou un non de sa part.
- Très bien, je vais donner quelques ordres pour être prêt à appareiller demain, si vous le voulez bien.
- Faites.
Erald fit le tour de son vaisseau, il demanda à Bill d'aller chercher quelques personnes au "Navire-à-terre", l'auberge la plus fréquentée par des personnes en attente d'un bateau "Six bons gaillards, prends en priorité ceux qui ne demandent pas de paiement. S'ils veulent juste voyager promet leur une traversée gratuite s'ils nous accompagnent. Et si tu recrutes en plus un médecin... Eliot est tombé du bateau à la dernière tempête." Lui même se rendit en ville pour remplir les papiers quand au départ de son navire le lendemain.

[HRP : le mieux, je pense, est que vous rencontriez Bill Dans l'auberge où avant. À vous de voir comment Bill va vous convaincre (après tout, c'est de la psychologie de votre personnage qu'on parle). Si vous faites du OOC (Out Of Character) avec Bill je vous le dirais, n'hésitez pas à le faire parler ^^. Bien entendu, vous pouvez également faire partie du voyage sans nécessairement vous faire recruter par Bill, à vous de voir ! Je réécrirai un post narratif dès que tout le monde aura posté.]

Au bout de la rue, Von Haulster sur son cheval couvert tout deux d'une armure de plate complète. Les deux hommes s'échangèrent leurs salutations. Soudain le visage devint grave.

"Je m'en vais dès ce matin à la capitale Avianne pour traiter de notre affaire"

"Bien Haut-Sénéchal. Cependant étant donné que vous voyagez seul, pourquoi avoir fait sceller mon cheval pour une longue route ?"

"Ashoka, tu prendras la route jusqu'au port de Ressac, une fois là bas tu iras dans une compagnie marchande et tu demanderas madame  Rosa, c'est elle qui tient cette compagnie, elle m'a envoyé une lettre la semaine dernière me priant d'aller lui rendre visite, cependant ayant une affaire plus important à gérer, tu iras à ma place."

"Seigneur, je vous ferais honneur en temps que Répurgateur"

"Très bien frère, alors mettons-nous en route. Nous avons fort à faire tout les deux."



Les deux hommes avaient un bout de route à faire ensemble, Von Haulster, profita de la route pour vérifier que les blessures qu'avaient subi l'esprit d'Ashoka par les tortures d'Esterach ainsi que voir si la foi du jeune Répurgateur en était sorti encore plus renforcé. Les deux hommes se quittèrent à une vingtaine de kilomètre au nord de Lurasque. Ashoka se retrouvait seule, et réfléchissait à sa mission.

Ressac..une des plus importantes cités maritimes vivant principalement du commerces avec les îles et de la pêche. Quelques pirates en maraude, mais rien de bien inquiétant. La population était plutôt passif au niveau de la religion néanmoins aucune présence sectaire n'est à déclarer. Cela allez être une parti de plaisir cette rigolade.

Sur la route menant vers la côte, rien de notable, c'était plutôt tranquille, Ashoka et Perce-vent escortèrent une caravane de petit noble marchant qui se rendait aussi à Ressac, la famille lui raconta tout ce qu'il voulait savoir sur cette ville. Aucune attaque de brigand ou de membre du Saphir n'étant à décréter, le convoi arriva au bout de 3 jours à destination. Ashoka fit de bref adieu et parti tranquillement en ville.

Cette ville.. Ressac.. Une atmosphère sombre, une odeur malodorante de poisson empestait les environs, les clochettes des bateaux résonnaient aux quartes coins de rue, rien de particulièrement chatoyant. Pour éviter l'odeur, Ashoka remonta son foulard sur son nez, et rabaissa son chapeau. Après plusieurs heures de vagabondage dans les rues, il fut conduit à la compagnie de Dame Rosa par un membre de la milice locale.

Ashoka rentra dans la bâtisse en colombage et fut amicalement accueilli.

" Je ne pensais pas que le vieillard Von Haulster m'enverrais un de ces puceaux pour m'aider. "

" Quel langage fleuri " répondit Ashoka à la femme aigrie
Effectivement je suis l'envoyé du Haut-Sénéchal Von Haulster de l'ordre des Répurgateurs de Lurasque et je.."

" Assez de titre à dormir debout jeunot ! Par les divins.. J'aurais préféré que ce cul-serré de Von Haulster, m'enfin on va faire avec ce qu'on a. Alors écoute moi petiot, ton haut sénéchal à ce qu'on appelle une dette, et maintenant t que tu es là, tu vas me l'éponger."

" Ah oui? " Ashoka arqua un sourcil.

" Oui tu vas me rendre un service, tu vas aller  poser ton postérieur à la taverne le "Navire-à-Terre" dans le quartier des boucaniers. Tu demanderais au tavernier un certain Bill Geof, et il t'emmènera  à sa tape. Ce Bill t'expliquera la suite. "

" Très bien M'dame" Le répurgateur remit son chapeau sur la tête et son foulard et ouvrit la porte

" Attend ! " Beugla la bonne femme. Ce qui fit retourner  Ashoka
" Oh puis rien, va"

Ashoka monta sur son destrier et parti en route vers le Navire-à-Terre. Il trouva plus rapidement la taverne que la compagnie de Rosa. Il attacha son destrier à une barrière en bois à laquelle était attaché 3 destriers. Un peu de compagnie à Perce-Vent en dehors des écuries de la guilde ne devrait pas lui faire de mal. Le répurgateur entra dans la taverne, l'air était empli d'alcool, des tâches de vins rougeâtre parsemaient le sol.  Ashoka s'accouda au comptoir et demanda au tavernier, un homme gras à l'allure vulgaire, où il pourrait trouver le dénommé Bill Geof. Celui indiqua de sa main où il se trouvait. Il fut remercier par une pièce d'argent laissé sur le bois. Ashoka enleva son chapeau et avant de s'asseoir tint son long manteau de cuir pour ne pas "l'écraser".

"Enchanté Monsieur Geof."

Eleusi avait finalement convaincue Mykah d’essayer de s’aventurer dans les îles sans elle. L’attaque contre l’impératrice l’avait tout particulièrement marquée et elle souhaitait retourner dans sa forêt au calme. Mykah avait violemment protesté, puis Eleusi lui avait dit que Tigrësko serait là, mais Mykah doutait que le tigre quitte Caesonia.
Finalement Mykah était partie et avait marché un long moment jusqu’à Ressac. Elle avait mit du temps, mais avec la magie elle avait pu réduire son itinéraire. Elle ne s’était pas téléportée, elle n’était pas folle à ce point. Mais elle avait pu trouver des raccourcis et des moyens de locomotion plus… rapide.

Mais maintenant elle était arrivée, aux portes de cette « ville » qui empestait le poisson. Mykah plissa le nez mais ce n’était pas ce qui la dérangeait le plus, alors elle se décida à aller dans une auberge nommée Navire-à-terre. Si elle voulait trouver un équipage et des renseignements pour aller dans les îles, elle se doutait qu’elle les trouverait ici. Et elle avait vu juste.
Quand elle entra, elle repéra directement l’homme qui posait des questions à des clients. Elle s’assit à une table reculée dans un coin avant d’épier ses conversations. Au bout d’un tout léger temps d’attente, elle fut fixée : il cherchait bien du monde pour une expédition dangereuse, que Mykah devinait dans les îles. C’était vraiment utile d’être savant. Elle se dit qu’il faudrait vraiment qu’elle pense à remercier Eleusi pour ce savoir, et à cette pensée, sa bonne humeur s’évanouie.
Quand l’homme, dénommé Bill, passa près d’elle, elle l’interpella.

"Je suis intéressée par ce que tu proposes."

L’homme la jaugea rapidement du regard, et Mykah ricana.

"Ne jamais se fier aux apparences. Aller, pose-moi tes questions, je peux te prouver que je peux participer à cette expédition."
"D’accord."

Il s’assit en face d’elle et sortit un calepin.

"Comment tu t’appelles, pour commencer ?"
"Mykah."
"Tu n’as pas de nom de famille ?"
"Tu en as pas besoin."
"Tu viens d’où ?"
"De loin."

Il lui lança un regard agacé, elle esquivait les questions.

"Pourquoi veux-tu que je t’intègre à cette mission ? Elle est dangereuse."
"J’ai besoin d’aventures, et puis je suis une combattante, et j’ai entendu que tu en recherchais. Je n’ai pas peur pour si peu."
"Bien… Mais, combien voudrais-tu être payée ?"

Mykah avait repéré la question piège.

"Je ne fais pas ça pour l’argent."
"Bien, je note. Quels avantages peux-tu nous apporter ?"
"Je métrise la magie, dans pratiquement tout les domaines, et je sais guérir…"
"Intéressant… Mais qu’est-ce qui me prouve que tu métrises bien la magie ?"

Mykah poussa un soupir, et la bouteille posée sur la table voisine à la sienne explosa, salissant un peu plus le sol déjà crasseux. Un des éclats de verre trancha la main de Bill, et Mykah tendit son bras vers lui, afin de le soigner.
L’homme se releva et lui fit un signe de tête en la remerciant, il ne voulait pas de preuve en plus. Alors qu’il s’apprêtait à partir, il lui posa une question qu’elle ne l’avait pas encore entendu poser, mais il avait eu le temps de prendre des propositions avant son arrivée, alors Mykah ne pouvait pas être certaine.

"Où pourrais-je te trouver ?"
"Hum… Dans les barrages je suppose. Je ne connais pas trop l’endroit."

Hyllia, il en avait finit cette maudite ville qui lui avait pris bien plus que ce qu'il ne pensait avoir jamais eu, il décida alors de la quitter et surtout de ne jamais y remettre un seul pied, ni de sentir son air nauséabond.

Il décida de se mettre en route, ne sachant où aller il se rendit à l'écurie de la ville, l'homme qui tenait cette entreprise lui appris qu'un convoi aurait besoin de protection, il apportait des vivres pour la ville de Ressac, l'orc voulait vraiment partir il se mit alors enquête de l'auberge de la bière-qui-rie, jamais il n'avait vu pareil trou miteux, mais son commanditaire était assis au bar en train de boire une piquette, dès que l'orc fut entré il se fit interpeller par cet homme gras du bide :

- Que voilà un fier aventurier, je suis à la recherche de quelqu'un pour protéger mon convoi, on apporte de la nourriture à Ressac,

- Je suis au courant, finissez en vite je ne veux pas rester plus longtemps dans cette ville miteuse,

A ces mots de nombreux regards se dirigèrent vers Brak qui les ignora, certain étaient plutôt menaçant, mais il n'avait que faire des pauvres hères qui le dévisageait

- Partons de suite, finissez ce verre je paye pour vous,

- Merci beaucoup, il ne manquait que vous de toute manière, concernant le payement...

- Je n'ai que faire de l'or, vous me logerez, nourrirez et surtout rembourserez ce verre.

Ces mots sitôt prononcés l'homme bût son verre d'un trait, fit une grimace tant le vin était mauvais et marcha vers la sortie en titubant.

Lorsqu'ils arrivèrent devant les écuries tout le convoi était prêt, il semblait qu'il y ait seulement cinq gardes dont l'orc pour surveiller le convoi. Ils partirent le plus tôt possible pour arriver le plus tôt à Ressac. Malgré le peu de gardes qui marchaient aux côtés de charrue il n'eu aucune attaque et c'est au bout de deux jours à un rythme soutenu qu'ils arrivèrent. L'orc payé, les remerciements et formules de politesses prononcés les adieux se firent et tous se quittèrent. Il ne savait pas où aller il se rendit donc à la plus proche taverne, cette dernière est appelée Navire-à-Terre, un nom plutôt banal et surtout qui correspond bien à cette ville qui sent le poisson mort depuis des siècles.

Dès qu'il ouvrit la porte de la taverne il sut qu'il allait pouvoir trouver du travail, il s'installa à une table et regarda le défilé de personne passer devant un homme qui s'appelait Bill, il avait entendu son nom de nombreuse fois, à chaque personne se Bill disait la même chose, il se déplaça dans la taverne et se fit arrêter par une jeune fille qui portait une cape rouge sang, dès qu'ils eurent fini, Brak se leva et appela le tenancier pour qu'il apporte une bière à Bill et lui, l'audition de l'orc commença dès que Bill fut assis sa pinte mousseuse entre ses mains usées par les cordages.

- Vous devez avoir entendu ce que j'ai à vous offrir, une opportunité en or

- J'ai bien entendu en effet, vous avez besoin de personnel et surtout vous les voulez vite.

- En effet on lève l'ancre demain si vous faites parti de notre groupe présentez vous entre maintenant et demain matin avant que nous partions pour les îles.

- Pas de problème emmenez-moi au bateau dès que vous finirez votre recherche.

- Très bien, je vois que vous avez perdu un bras, ça ne jouera sans doute pas en votre faveur pour notre décision finale, de plus il sera difficile de vous payer vous serez simplement nourris et logé pendant la durée du voyage.

- Pour la rémunération aucun problème je ne veux pas d'or, quant à mon unique bras il vous servira comme s'il y en avait deux.

- Alors ? marché conclu, je vous emmène au bateau dès que j'ai finis cela.


NB : Pour faire parler Brak utiliser le code : color=#339933

Aldar se leva aux premières lueurs du jour et sorti de la caverne. Au loin, il remarqua une silhouette montée sur un cheval qui disparaissait au coin d'une colline. Il savait que c'était Ashoka et il sourit.

*Je savais bien que nous nous reverrions au matin.*

Se préparant prestement, Aldar quitta à son tour le campement une petite heure plus tard. Il prit soin d'attendre qu'un des soldats se soit levé pour lever son sort d'illusion et prendre la route. Bien que les soldats, qui croyaient bien sûr qu'il était un enfant, eurent des réticences à le laisser partir seul, il n'eut aucun mal à les semer en usant de sa magie. Ces quelques membres de l'Union sauraient parfaitement retrouver leur route sans lui et il n'avait plus rien à faire ici.
Aldar devait parvenir au Nord pour explorer les îles. Croisant quelques personnes bien attentionnées dans des villages de ci de là et offrant ses services aux personnes acceptant de l'héberger, Aldar contourna Lurasque pour atteindre la cité de Ressac un matin, après 10 jours de voyage. C'était une très grande ville portuaire réputée comme la plus influente du Nord, également la plus puante. À présent arrivé, le jeune mage devait trouvé un bateau pour partir aux îles. Et il n'eut même pas à attendre une journée pour entendre une opportunité. Cette providence était une femme un peu âgée criant après ce qui semblait être un de ces vieux loups de mer dont l'existence est rempli de contes de monstres marins. Dans la conversation, Aldar surpris la date du départ du bateau : le lendemain.
Dès que la femme et le capitaine furent partis chacun de leur côté, Aldar se faufila à travers les docks pour atteindre l'immense navire et décida que c'est sur celui-ci qu'il monterait. Il s'approcha prudemment du vaisseau et fut assez rapidement remarqué par un grand homme qui descendait dudit trois mâts. Celui-ci l'interpella :

"- Hé gamin, qu'est-ce que tu fais là ?
- Vous avez besoin d'un mousse ?
- Dis, tu es directe petit, et bien jeune aussi. Stenhauer vient de me demander de recruter des gros bras, je pense pas qu'une p'tit comme toi fasse l'affaire. T'es encore un de ces gamins en fugue qui veut partir mourir en mer ?"

Une grosse femme blonde et dont le visage semblait un peu usé par le temps apparue derrière lui:

"- Traite pas les gamins comme ça Bill ! Moi, j'en prends la responsabilité de ton moussaillon.
- Tous les mousses que t'as pris sous tes grosses ailes ont terminés avec les poissons, Meera.
- Sauf toi Geoff. Tu veux que je te rappelle à quoi se résumait ta vie avant que je t'embarque avec le vieux ?"

Geoff eut une moue bizarre. IL regarda tour à tour Aldar et l'autre interlocutrice et finalement déclara :

"Et puis prends le si ça te chante, de toute façon si le bateau est trop lourd, on perdra bien un ou deux autres hommes d'ici peu de temps."

La femme eut une mine satisfaite, elle laissa Bill aller vaquer à ses occupations et regarda Aldar. Au bout d'un bon moment à le fixer, elle lui cria des ordres :

"Aller, assez lambiner comme ça. Tu es mousse maintenant et qui dit nourriture dit travail. Alors va aider nos hommes à refaire ces cordages !"

Aldar se mit tout de suite au travail, il avait obtenu une place sur un navire qui partait au Nord et ça lui suffisait amplement. Pendant qu'il aidait les autres marins dans leur tâche, Aldar préféra ne pas utiliser de Magie. Autant rester le plus discret possible sur ses talents. Après tout, les chasseurs de mages étaient sûrement encore à sa recherche et la nouvelle d'un petit prodige sur les quais de Ressac ne ferait qu'attirer des oreilles indiscrètes.

Code hexadécimal couleur pour faire parler les personnages (obligatoire, pour la lisibilité). Les personnages barrés n'ont à priori plus de raison d’apparaitre et vous pouvez utiliser leur couleur pour un autre personnage.
Je mettrais à jour les codes à la fin de chaque post narratif.

Par ordre d’apparition :

Erald Stenhauer : #0066ff
Enrica Rosa : #ff66ff
Von Haulster : #00ffff
Ashoka : #9933ff
Mykah Abattis : #ff0000
Bill Geoff : #ffffff
L'homme gras du bide : #006666
Brak'orun Ecaille-sang : #339933
Aldar : #ff6600
Meera : #ffcc00

Bill Geoff en finissait enfin avec cette journée de malheur. Dès le petit matin, Le Huileux lui avait annoncé que la tempête du dernier voyage avait trop affaibli quelques cordages et qu'ils faudrait les remplacer. Rien de bien inhabituel jusqu'à ce qu'Erald lui demande d'aller chercher des mercenaires pour embarquer le lendemain. Bill savait que s'il devait partir le lendemain, personne ne dormirait sur le bateau avant que tous les cordages abimés ne soient refaits. Autrement dit, il ne dormirait pas cette nuit. En plus de ça, la grosse Meera lui avait encore forcé la main pour prendre un de ces mousses qui périssent en mer dans la semaine.

*Tant qu'à avoir de la charge inutile, autant qu'elle passe par-dessus bord assez vite*.

Il s'était finalement rendu au "Navire-à-terre" pour vanter les mérites de son capitaine. Il avait vu passé des tonnes de novices du bastingage et encore plus de personnes qui n'avaient jamais mis la botte sur un bateau. C'est de ce deuxième groupe que faisaient partie tous ceux qu'il avait choisi. Un duo de personnages bizarres se disant de Traosj, un orc avec un seul énorme bras et une fillette magicienne. Il ne fait d'habitude pas trop confiance aux magiciens, mais ce genre de personne était apte à accélérer la mise en place de cordages, ce qui rallongerait d'autant plus sa nuit. Et puis, d'après elle-même, elle pouvait se battre aussi bien que n'importe qui. Les deux hommes de Traosj et l'Orc étaient restés à sa portée dans la taverne et la magicienne lui avait dit qu'il la trouverait sans problème aux barrages. Bien qu'il n'ait recruté que quatre personnes, ce serait amplement suffisant pour Erald et il pensait partir quand un homme au long manteau de cuir s'assit devant lui :

"Enchanté Monsieur Geof.
- Salut, vous venez défier les océans sur le bateau de Stenhauer ?
- Exact.
- Et ? Si vous n'êtes pas plus motivé que ça, vous ne monterez pas à notre bord. Vous savez, on est pas une office de suicide en eau profonde.
- C'est la châtelaine qui m'envoie, elle m'a dit de vous aider.
- Bon dans ce cas, bienvenue à bord. Viens avec moi, je retourne au navire tout de suite. On a du travail là-bas.
- Elle m'a dit que vous m'expliqueriez ce qu'il y avait à faire.
- Je n'en sais rien moi-même. Tout ce que je sais, c'est que tu t'embarques pour un beau voyage sur le plus vieux trois mâts du port. Et le plus robuste, en route !"

Sans laisser à son interlocuteur le temps d'éterniser la conversation, Bill se leva, fit signe à l'Orc et aux deux Traosji et partis vers les barrages. Il n'eut pas trop de mal à retrouver la fillette et il emmena toutes ses recrues vers le "Faiseur de veuves". Bill avait de quoi être fier de lui. Aucun de ceux-là ne voulait être payé avec du métal. Deux Traosji souhaitant rentrer chez eux, une fillette exploratrice, un mercenaire de gloire et un de ces régleurs de dette. Erald serait heureux d'avoir ça. Et puis ça ferait passer à Meera le goût de lui faire accepter n'importe qui sur le bateau.
Ils arrivèrent devant le vaisseau. Le gamin était déjà à grimper sur les cordes pour aider les matelots.

*Pas très habile de ses mains en plus...*

Il se tourna vers ses compagnons :

"Voilà votre chez vous pour un petit moment. On part demain à la première marée, Erald vous expliquera votre rôle sur la route. Y a des hamacs dans la soute. Dormez bien."

La cloche du navire sonnait tel un glas sordide, peu rassurant. Le bateau venait de quitter la ville portuaire de Ressac et désormais il voguer sur une mer assez calme et voilait d'une légère brume. Ashoka était appuyer sur la rambarde du pont, son chapeau fermement tenu sur sa tête pour ne pas que celui ci s'envole au vent. Son regard était porté sur l'horizon  il était songeur. Comment une simple rencontre ordonné par le haut-sénéchal pouvait elle se transformer en voyage vers l'inconnu ? De plus, le jeune répurgateur vogue vraiment vers l'inconnu car personnes ne désirent lui dire quelle destination ils se dirigeaient. On lui répondait seulement "Les îles" rien de plus détaillé, de même ce qu'il y ferait une fois là bas n'était pas claire non plus ? Pourquoi avoir besoin d'un répurgateur là bas ? Fallait-il purger les palmiers pour hérésie ? Cette idée qui venait de monter à la tête d'Ashoka le fit sourire et il sortit de sa poche un peu de feuille de tabac et sa pipe qu'il alluma.

Hmm...

Depuis les événements d'Hyllia, Brak n'arrivait plus à apprécier la compagnie des autres, il avait pris ce navire uniquement pour fuir ce continent de malheur et voilà qu'il se retrouvait à devoir dormir dans une cale miteuse avec d'autre personne. Sa misanthropie tout juste découverte, il se décida de passer la nuit sur le pont.

L'air était doux et frais, mais l'odeur de poisson gâchait le coucher de soleil sur la mer, faisant abstraction de cet inconfort, il se lança à la découverte du bateau. Rien ne lui sauta aux yeux, il fit deux tours sans trouver quelque chose de particulier. Les matelots défaisaient des cordages assez usés, mais qui, selon lui, pourraient encore servir.

La lune se levait et l'équipage n'avait toujours pas fini de changer les cordes, ils devaient partir le lendemain et ça semblait plutôt mal parti, alors si se dit qu'il pourrait les aider, un petit mousse s'affairait dans tous les sens, il semblait qu'il ne savait pas quoi faire et faisait des aller-retours pour chercher à se rendre utile, Brak s'avança et cria à l'homme qui l'avait engagé s'il pouvait faire quelque chose pour les aider.

- Oh bien sûr que vous pouvez aller tendre les cordes qui ont déjà été mises en place, elles n'attendent que des bras forts, mais ça risque d'être compliqué pour vous non ? Dit-il en regardant son moignon

- Mêlez-vous de ce qui vous regarde, même avec un seul bras, je peux vous mettre en morceaux.

- Ok, ok pas la peine d'être si hargneux. Maintenant au boulot sinon on ne sera jamais prêt pour le départ.

Brak se dirigea vers la proue du bateau où le petit mousse se reposait loin des yeux des ses supérieurs,

- Arrête de courir partout, tu te fatigues trop, viens m'aider à serrer ces cordes et je te rendrais service une autre fois, tu seras mon bras gauche pour une quinzaine de minutes après tu pourras retourner te reposer.

Ils se lancèrent à l'assaut des cordages, le petit mousse qui s'appelait Aldar tenait de mieux qu'il pouvait les cordes tandis que Brak les serrait. Après avoir serrer ces cordes pendant une bonne demie heure, le petit suait à grosses gouttes et ne semblait plus capable du moindre effort,

- Va te reposer et si l'un des matelots te demande pourquoi tu bailles aux corneilles, tu lui répondras de venir me voir, va petit, on se voit demain pour discuter du voyage.

- Merci bonne nuit.

Il était gentil et sans doute, la personne qui allait lui faire de nouveau aimer les humains. Mais Brak ne voulait quand même pas aller dormir avec les autres et trouvait que cette place sur la proue du bateau était bien plus confortable qu'une toile de hamac. Il alla chercher son arme dans la cale où les autres ronflaient déjà, il la prit ainsi qu'une pierre à aiguiser et remonta sur le pont, plaça son arme de telle sorte qu'il puisse l'affûter avec sa seule main. Il faisait ça pour se détendre, car Gram était toujours très bien aiguisée. Après cela, il sortit une pipe en bois de son sac de voyage y plaça des vielles feuilles de tabac séché, alluma le foyer et se mit à faire des ronds de fumée.

Il passa le reste de la nuit dans accroupit dans le noir l'équipage s'affairant autour de lui sans même le voir. Le matin commençait à poindre et la cloche du navire sonna, ils partaient enfin et les autres voyageurs commençaient à sortir de la cale.

Aldar travailla toute la matinée avec les hommes d'équipage. Ils lui apprirent à faire quelques nœuds rudimentaires, ceux qui étaient nécessaires pour mettre en place les cordages. Durant l'après-midi, tous sur le pont firent une pause. Il fallait à la fois se reposer et attendre une nouvelle cargaison de cordes, de poulies et de palans.
D'après ce qu'avait compris le jeune mage, le navire avait essuyé une violente tempête à son dernier voyage, si forte que le mât central s'était fendu en deux. Un marin surnommé le Huileux, un gros chauve duquel l'impressionnante capacité de transpiration suffisait à expliquer son surnom, avait explique à Aldar que le bateau était resté au port pendant un mois entier. Et malgré tout ce travail, il restait encore la plupart des cordages à remplacer. Le Huileux avait précisé que c'est parce qu'Erald remettait très souvent son navire à neuf qu'il pouvait se vanter de l'avoir tenu à flot aussi longtemps.

"C'est pas des marins d'eau douce qui survivraient si longtemps sur le même bateau. Surtout dans la mer des larmes !"

On avait fini d'embarquer les cordages peu avant la tombée de la nuit. Heureusement qu'il n'y avait pas de marchandise !
Alors que les marins venaient juste de finir de manger un morceau, Meera rappela à l'ordre tout ce petit monde. Il fallait que les derniers cordages soit rabibochés dans la nuit et que les l'équipage ait le temps de se reposer. Une bande de matelots endormis au matin d'une expédition était pour elle un mauvais présage. "Et les femmes alors ?" Lui avait crié un des hommes auxquels elle venait d'expliquer les ordres. Incise à laquelle elle avait répondu : "J'ai plus de poils sous les bras que toi gamine !".
Alors qu'Aldar courait un peu partout en essayant de donner un coup de main autant que possible, Meera l'appela et lui donna un petit coffre en bois pour qu'il l'amène sur une vigie placée en haut du mât de misaine. S'il avait pu utiliser sa magie, la boite s'y serait trouvé sans qu'il bouge le doigt, mais il avait un secret à cacher... Au bout d'un quart d'heure d'escalade, le magicien arriva finalement à la vigie. Là, une couverture était roulée en boule dans un coin et un petit bâton de métal permettait apparemment de poser une longue-vue. Il y avait également un rajout au bord du mât qui permettait de s'asseoir tout en regardant l'horizon. À cette heure-là, la nuit enveloppait la ville et la faible lueur de la lune ne permettait pas de voir grand chose. Aldar laissa la boite sur la couverture et descendit prudemment. Un peu de Magie ne fût pas de trop pour descendre sans danger, mais rien de vraiment visible.
Enfin arrivé en bas, Aldar courut dire à Meera où il avait placé le coffret puis s'autorisa une petite pause à l'avant du navire. Il ne pu souffler qu'une ou deux minutes avant qu'un grand Orc aux muscles saillant ne l'interpelle.

"- Arrête de courir partout, tu te fatigues trop, viens m'aider à serrer ces cordes et je te rendrais service une autre fois, tu seras mon bras gauche pour une quinzaine de minutes après tu pourras retourner te reposer."

Le petit mage n'avait pas vraiment le choix. Il aida donc l'Orc du mieux qu'il put. Des cordages avaient déjà été installés au mât de beaupré et il ne restait plus au binôme qu'à les tendres puis les serrer. Cette tâche pénible demanda à Aldar tant d'efforts qu'il aurait peut-être pu voler son sobriquet au Huileux. Une fois les derniers cordages resserrés, l'Orc permit à Aldar de s'en aller :

"- Va te reposer et si l'un des matelots te demande pourquoi tu bailles aux corneilles, tu lui répondras de venir me voir, va petit, on se voit demain pour discuter du voyage.
- Merci, bonne nuit."

L'aide de l'Orc ne serait pas nécessaire, il savait déjà où dormir sans que personne ne vienne le déranger. L'ombre de la nuit étant propice à le camoufler, Aldar utilisa un petit sort de déviation de lumière et grimpa les cordes à l'aide de sa magie jusqu'à la vigie. Il s'enveloppa dans la couverture qui était roulée là et s'endormit très vite, conséquence de la fatigue accumulée.
Au matin, le petit magicien fut réveillé par un homme à la forme longiligne et au visage allongé.

"- Alors on fait la sieste ? Aller, si tu veux, je te garderai là un moment. Mais quand Bill ou Meera commenceront à gueuler pour que tu ramènes tes fesses faudra descendre hein."

À ce moment, Aldar entendit le son d'une cloche qui venait du bas du navire. Puis la voix du second qui interpella l'homme de la vigie :

"- Hé, Tête-de-pie ! Surveille la sortie du port, je veux pas qu'un navire d'amateur nous cogne à l'entrée de la crique.
- Compris chef !"

Le petit mage sentit le bateau bouger. Il était manifestement en train de quitter le port.

Mykah n’avait pas ouvert la bouche une seule fois depuis que l’homme l’avait fait monter dans le bateau. Elle avait dormi avec les autres sans rechigner, juste en pestant intérieurement, pas parce qu’elle était la seule femme parmi tous ses hommes, ça elle s’en fichait éperdument. Elle pestait seulement de devoir être avec eux, elle préférait largement la solitude. Mais elle ne devait pas être la seule, car l’orc et son moignon n’avaient pas dormi avec eux, et le grand homme aux cheveux noirs était revenu bien plus tard avec l’odeur caractéristique du tabac. Les deux autres hommes, ceux de Traosj, par contre étaient là, et ils ronflaient bruyamment. En poussant un soupir, elle s’enveloppa dans une bulle silencieuse. Au moins, elle pourrait dormir tranquillement. Elle ferma les yeux, et aussitôt après ressentit une faible utilisation de magie. Elle plissa les paupières en faisant parcourir ses sens sur tout le bateau, et sourit. Le gamin avait beau avoir utilisé un tout petit sort de déviation de lumière, cela avait suffit pour qu’elle le ressente. Elle referma les yeux, cette fois certaine que le gamin était un mage ; déjà quand elle était montée dans le bateau elle s’était douté, elle l’avait ressentit tout autour de lui, mais maintenant elle était fixé.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, réveillée par le son d’une cloche, elle sentit le bateau bouger sous elle. Ils partaient enfin. Elle enleva la bulle autour d’elle et se fit aussitôt assourdir par les ronflements. Ses doigts se crispèrent, elle était tentée de les tuer et de ne plus jamais les entendre. Mais elle se leva et sortit sans rien leur faire. Elle regarda le quai s’éloigner lentement, puis elle s’appuya à la rambarde et resta comme cela un moment, perdue dans ses pensées. A vrai dire, elle n’avait rien à faire. Elle tendit la main, et la fumée rougeâtre et diaphane qui l’entourait s’enroula autour de sa main et devint compacte. Mykah l’observa un moment, puis ouvrit la main et laissa le sort s’allonger en une forme distincte avant de s’envoler, aussitôt remplacé par son épée. C’était une des rare fois où elle prenait le temps d’observer au ralentit le sort qu’elle faisait le plus souvent. Elle fit tourner l’épée au dessus du vide à un seul doigt. L’épée tournoya dans l’air, fouettant le léger vent de mer, puis disparu. Un matelot passait par là, et même si Mykah avait dit à Bill qu’elle était magicienne, et qu’elle savait se battre, elle n’avait pas précisé quel type de magie, ni quelles limites, ou bien avec quelle arme, et ça, pour le moment, elle préférait le garder pour elle. Puis lorsqu’il fut loin, elle refit le sort, mais cette fois elle fit apparaitre un panier de nourriture. Elle n’avait jamais très faim, mais autant paraitre normale. Quand elle releva la tête, beaucoup de monde s’activait sur le bateau, Bill hurlait des ordres, et le bateau s’éloignait de la crique.
Elle poussa un soupir agacé, allez savoir pourquoi, elle sentait que ce voyage allait facilement la mettre sur les nerfs…
Comme pour ponctuer ses pensées un autre matelot arriva et lui lança sur un ton essoufflé :

"Eh ! Tu gènes là ! Alors va faire quelque chose au lieu de rester planter à regarder l’eau ! Tu vas en voir pendant tout le voyage, tu auras peut être même la chance d’aller faire un tour dedans en passant par-dessus bord en restant plantée comme tu le fais !"

Mykah se retourna et planta la flamme rouge de ses yeux dans ceux du matelot, furieuse.

"Wow… Vu que tu m’as l’air assez maigrichonne je pense pas que tu puisses faire grand chose, mais tu pourras au moins servir de divertissement visuel à tout ses gars qui bossent."

La voix de l’homme avait commencé à devenir intéressée et Mykah fit craquer ses jointures, avant d’enrouler l’homme dans un filet de magie et de le lancer par-dessus bord avec sa délicatesse habituelle, très, très loin dans l’eau….

"Crétin va…!"

Erald Stenhauer : #0066ff
Enrica Rosa : #ff66ff
Ashoka : #9933ff
Mykah Abattis : #ff0000
Bill Geoff : #ffffff
Brak'orun Ecaille-sang : #339933
Aldar : #ff6600
Meera : #ffcc00
Le Huileux : #006666
Tête-de-pie : #00ffff

Pour la suite du RP, faites vous plaisir du moment que la traversée ne s’arrête pas (en gros, racontez-vous ce que vous faites sur le bateau durant le voyage.). Quand je le jugerai bon (soit parce que plus personne n'a rien à faire, soit parce que vous papotez depuis trop longtemps), je ferais reprendre l'histoire par un post narratif.
Si vous voulez dialoguer avec un des membres de l'équipage (Erald, Bill, Meera, Tête-de-pie, Le Huileux.), envoyez moi d'abord ce que vous voulez lui dire et je répondrai. Ceci pour éviter le out of character.

La jeune femme vêtue de rouge venait de jeter par-dessus bord un marin, qui ne l'avait même pas touché, Brak se mit à ses côtés et lui vociféra :

- NON mais ça ne va pas, de jeter notre équipage par-dessus bord, vous semblez être une magicienne alors servez vous de votre magie dans un but utile, ne réduisez pas l'équipage à un petit nombre sinon mon épée se retrouvera en travers de votre corps aussi fin qu'il puisse être.

La demoiselle ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de cet orc qui semblait n'aimer personne si bien qu'elle ne sût quoi répondre à cette attaque verbale.

- Ramenez immédiatement cet homme à bord dit Brak en attrapant la femme par l'épaule.

Cette dernière n'eut d'autre choix que de s'exécuter, elle lança un fil rouge vers la position du matelot et le porta sur le pont. Lorsqu'il toucha le sol tout dégoulinant d'eau salée et tremblant de partout,

- Ok... j'ai compris plus jamais je ne vous pa...pa...parlerais, il faudrait vous enchaîner, vo...vous êtes dangereuse pour tous ici

- On a besoin de chaque homme, la traversée ne sera sans doute pas de tout repos, ne gâchez pas votre magie aussi inutilement et surtout restez loin de moi

- Me...me...merci beaucoup sans vous je serais encore là-bas, je vous la dois, bon je vais remettre au boulot maintenant, encore merci

Brak venait de sauver un homme, mais ça ne suffirait pas à le faire oublier ce qu'il a vécu, il y a moins d'un mois.

Il retourna se poster sur la proue du bateau et regardait l'horizon, cette mer qui s'étendait sur une si vaste surface, il espérait trouver un peu de calme à son arrivée, mais quand arriveront-ils, ça, il ne savait pas et espérait que cette surface brune qu'est la terre apparaîtrait le plus tôt possible, en attendant, il la guettait depuis son poste d'observation.

La mer était calme et l'équipage se reposait autant qu'il le pouvait pour être prêt si une tempête se montrait, mais pour le moment, un vent calme poussait le navire vers leur destination, qu'allait-il trouver là-bas ? Que cherchait ces gens qui l'accompagnaient ? Cette magicienne poserait-elle encore des problèmes et allait-elle les mettre en danger ? Trop de questions qui attendent une réponse, qui allait sans doute se montrer quand tous s'y attendront le moins.

Et personne ne s'y attendait, car un énorme poulpe géant saisit le bateau et bouffa tout l'équipage MOUHAHAHAHAHA...




































P.S : C'était une blague hein.

Mykah (qui avait donc échappé au poulpe géant…) était véritablement certaine que ce voyage n’allait pas lui plaire, en commençant par l’orc, qui vociférait comme un fou.

"Non mais ça ne va pas, de jeter notre équipage par-dessus bord, vous semblez être une magicienne alors servez vous de votre magie dans un but utile, ne réduisez pas l'équipage à un petit nombre sinon mon épée se retrouvera en travers de votre corps aussi fin qu'il puisse être."

Mykah avait haussé un sourcil surpris, sans rien répondre, cet orc avait l’air de n’aimer personne, et elle avait retenu un sort lorsqu’il l’attrapa par l’épaule.

"Ramenez immédiatement cet homme à bord."

Mykah s’était exécuté, avec la tentation d’envoyer le marin sur l’orc. Ou d’envoyer l’orc rejoindre le marin peut être.

"On a besoin de chaque homme, la traversée ne sera sans doute pas de tout repos, ne gâchez pas votre magie aussi inutilement et surtout restez loin de moi. "

Cette fois elle était définitivement contrariée, inutilement ? Elle les avait débarrassés d’un crétin inutile et arrogant… Mais l’orc en avait décidé autrement… Elle le suivit du regard, sans même faire attention ne serait-ce qu’une seule fois au matelot, et le vit se poster sur la proue du bateau et regarder à l’horizon, sûrement pour guetter.
Mykah devinait aisément toutes les questions qu’il devait se poser, autant grâce à son pouvoir de savante, que grâce au fait qu’elle se posait légèrement les mêmes… Qu'est-ce qu’ils allaient trouver une fois là-bas ? Pourquoi les personnes sur le bateau, étaient sur le bateau ? Que cherchaient-ils ? Mais surtout, elle ressentit profondément la question qui la concernait-elle. Est-ce qu’elle allait les mettre en danger ? Sûrement. Mais peut être pas forcément volontairement non plus.
Elle s’approcha de l’orc et s’appuya sur la proue à côté de lui.

"Je comprends que tu n’aimes pas les humains, ou n’importe quel sentiment soit-il que tu ressens envers eux. Mais même si tu penses avoir fait une bonne action là maintenant, quand tu réaliseras que ce matelot était un véritable crétin, tu l’enverras toi-même à l’eau. Je le sais parce que moi non plus je n’aime pas les humains. Comment peut-on aimer quelque chose que l’on est plus…?"

Elle lui jeta un coup d’œil, puis sans attendre de réponse tourna les talons.
Elle marcha rejoindre l’équipage qui se reposait, voir si elle pouvait faire quelque chose, elle s’ennuyait alors autant faire quelque chose d’utile pour une fois. Le bateau continuait à fendre l’eau, et elle se demanda ce qu’Eleusi souhaitait vraiment retrouver sur ses iles.


(Pour ceux qui veulent recroiser le matelot qui a fait une baignade, color=#996600).

La brise était particulièrement fraîche ce matin, Ashoka n'était pas à son aise. Soudain la mer s'agita violemment, le bateau valdinguait d'un côté à l'autre, plusieurs ombres gigantesques passaient sous le navire et d'un coût, plusieurs choses semblables à d'immenses longues dune trentaine de mètre puis, elles s'abattirent sur le bateau et le brisèrent en plusieurs morceaux. Ashoka se réveilla subitement, il s'etait assoupi. Afin de se réchauffer un peu les poumons, le répurgateur mît un peu de tabac dans sa pipe et l'alluma. Après trois/quatre bouffée, il se sentit mieux, rien ne valait un peu de tabac pour requinquer un répurgateur et puis cette aire enfumé lui changer de l'air marin.

Soudain de l'agitation derrière lui. Un Ork manchot venait de secourir un matelot était en pleine confrontation avec une jeune fille à l'allure plus que lugubre. Ces deux personnes étaient ces compagnons de routes, ceux qui ont été recruté pour la "mission" secrète. S'il commençait déjà à se quereller qu'est ce que ça allait être plus tard.
Ashoka descendit alors les quelques marches qui permettaient d'accéder au pont pour voir de plus prêt ce qu'il se passait.

- Peut-on m'expliquer ce qu'il se passe ? Plaça le répurgateur avec un ton sévère après avoir retirer la pipe de la bouche.

Tête-de-pie proposa à Aldar de regarder par la lunette de vigie. Le marin n'en aurait probablement pas besoin temps que le bateau resterait dans l'immense crique qui entourait Ressac et le petit mage devina facilement qu'il était du genre à essayer de trouver des occupations aux gamins du bateau.
Fidèle à sa couverture de gamin des rues, Aldar fit semblant de se trouver très intéressé par cet objet qui permettait de voir au loin. En réalité, étant spécialisé dans la cartographie céleste et planaire, il avait plus qu'eut le temps d'utiliser des outils à lentille lors de ses études à l'Atticus. Mais ça, c'était... il y avait un certain temps. En regardant par la longue-vue, le petit mage se rendit compte qu'il n'avait pas vraiment eu le temps de prendre du recul sur les 15 derniers jours, ceux qui avaient suivi son transplanage. Il avait pas mal réfléchi au phénomène et bien forcé d'avouer ses connaissances en Magie insuffisantes pour expliquer ce qui s'était passé, Aldar avait décidé de partir pour les îles. Peut-être y avait-il là-bas quelque chose qui lui permettrait de mieux comprendre sa situation.

Le bruit caractéristique d'un objet lourd qui tombe à l'eau se fit entendre. Tête-De-Pie et Aldar se penchèrent vers là d'où provenait le bruit. Le bateau avait beau être rempli de recoins discrets, on pouvait presque tout voir depuis la vigie. En bas, une des mercenaires ramenée par le second venait vraisemblablement de jeter un marin à la mer. Tête-De-Pie ne put s'empêcher de pouffer :

— En voilà un qui a tenté une fille de trop.

C'était impressionnant de voir comment Tête-De-Pie, et probablement les autres membres de l'équipage, tenaient si peu à leur compagnon. Peut-être que ce bateau ne gardait pas son homme vivant assez longtemps pour que de véritables liens se créent... Un faiseur de veuves hein ? Mais face aux horreurs qu'il avait pu voir à Esterash, Aldar savait que cette manie de refuser de venir en aide aux autres n'était pas propre à l'équipage du trois-mâts. Tant pis pour les conséquences, quelqu'un devait ramener cet homme sur le bateau. Aldar tendit sa main vers le marin et s'apprêta à la faire léviter jusque sur le pont lorsque quelqu'un le fit à sa place. Curieusement, le sauveur était la même femme qui l'avait jeté par-dessus bord, elle était cette fois accompagnée du même grand Orc qui avait aidé Aldar la nuit d'avant. Apparemment, celui-ci l'avait quelque peu secouée pour qu'elle ramène l'homme à bord. Tête-De-Pie se retourna en direction de la sortie de la crique, prêt à crier des indications d'urgence au matelot qui tenait la barre et fit un dernier petit commentaire :

— J'espère juste que cette bande de mercenaires va pas nous foutre le bazar pendant la traversée.

Aldar regarda la magicienne en bas. Son pouvoir devait être surprenant pour qu'il forme une telle fumée rouge autour d'elle. Étant donner l'aura magique que dégageait le petit mage au moindre sort, et vu la facilité avec laquelle cette femme appréhendait la magie, il était certain qu'elle savait déjà pour les pouvoirs d'Aldar. Mais peut-être pensait-elle qu'il n'était qu'un apprenti magicien inhabile comme tant d'autres. Il fallait qu'il reste le plus prudent possible sur la nature de ses pouvoirs. Plutôt que d'utiliser sa Magie, Aldar s'ouvrit à celle qui l'entourait, plus particulièrement le Mana pur qui émanait de la jeune fille. Bien que la magicienne ne cherchât apparemment pas à cacher son aura magique, ce qui intéressait Aldar était cette brume rougeoyante qui l'entourait. Il n'avait jamais vu ce genre de Magie innée, mais il devina qu'elle venait probablement d'Azoth. L'aura magique de la jeune fille dégageait cette sensation fluide propre à tous les non-morts. Ce type de Mana qu'ils sont les seuls à pouvoir posséder puisque c'est celui-ci qui les maintient en vie.
Lors de son second séjour à Sohme, Aldar avait pu de nouveau parler avec Sten Ilbert qui avait eu la gentillesse de lui expliquer ce qu'on avait découvert jusque-là sur l'origine de la résurrection des Non-morts. Pas grand-chose de concret, mais au moins assez pour qu'un mage prévenu en reconnaisse un au premier coup d'œil, si toutefois, il prenait la peine d'examiner le dit personnage.

La non-mort rejoignit l'Orc, qui était parti regarder la mer à la proue. Du haut de sa vigie, Aldar ne put pas entendre ce qu'elle lui dit. Mais elle partit bien vite et fut stoppée dans sa lancée par un homme portant un chapeau de cuir et une pipe... Un chasseur de mage ? La tension qui avait soudainement assailli Aldar redescendit tout aussi vite lorsqu'il remarqua les deux plumes qui ornaient le chapeau. Il prévint Tête-De-Pie qu'il descendait et se rua à l'assaut des cordes. Cela lui prendrait quelque temps de retourner sur le pont, mais vu comme ils étaient partis, Ashoka et ses deux interlocuteurs n'auraient pas fini leur petite discussion avant qu'Aldar ne les atteigne.

Tandis que le petit mage descendait les cordages, le bateau passait la crique et, poussé par le ressac qui avait donné son nom à la ville, s'élançait en direction des îles.

Erald Stenhauer : #0066ff
Ashoka : #9933ff
Mykah Abattis : #ff0000
Bill Geoff : #ffffff
Brak'orun Ecaille-sang : #339933
Aldar : #ff6600
Meera : #ffcc00
Le Huileux : #006666
Tête-de-pie : #00ffff
Marin qui s'est baigné : #996600

Tête-de-pie regarda le petit descendre les cordages. Il n'y avait pas de doute que celui-là avait pas mal de magie dans le sang et qu'il était en train de l'utiliser. Depuis une expérience plutôt désagréable dans les îles, la vigie avait acquis quelques compétences que les péquenauds qualifieraient d'extrasensorielles. Rien de bien méchant, mais aucune source de magie ne pouvait échapper à sa vue. Un peu comme le magâme Traosji invisible qui se tenait, l'arme au poing, juste derrière lui.

La longue-vue de Tête-de-pie frappa la première et un mouvement lest le fit se placer derrière son agresseur. Quelle drôle de position... Voilà qu'il se retrouvait dans le dos d'un homme invisible, une dague placée sous la gorge de quelqu'un qu'il ne voyait pas.

— Un dernier mot peut-être ?
— Comment tu me vois ?
— Voyons, je ne serais pas resté aussi longtemps en vie à la vigie du Faiseur de veuves si je ne pouvais pas voir un assassin magâme d'élite à des kilomètres. En plus, je suis célibataire, il paraît que ça porte chance sur ce navire.

Le sang gicla du cou du magâme et il redevint visible. Aucun doute étant donner ses habits : il était bien de Traosj. Et les nouveaux petits amis de Bill lui avaient caché quelque chose. Jamais les magâmes de Traosj n'attaqueraient un navire pour le piller. Seulement pour récupérer quelque chose de bien précis... Tête-de-pie se pencha sur le pont :

— Bill ! On est abordé par des Traosji ! Ils ont des magâmes avec eux !
— Occupe-toi d'incendier leur bateau, je préviens Erald !

En bas, Bill hurlait des ordres à tout le monde, y compris aux mercenaires. Un magâme n'était pas facile à tuer si on ne le prenait pas par surprise et en général, leur invisibilité faisait que c'est eux qui vous prenaient par surprise. Tête-de-pie descendit les cordages en moins d'une minute, il n'y avait pas de temps à perdre. Dans la cohue qui avait suivi les ordres de Bill, la vigie se débrouilla quand même pour trouver le groupe des mercenaires. Ils avaient tous sans exceptions purement ignoré les vociférations de Bill et avait continué une discussion apparemment passionnante. Tête-de-pie ne put s'empêcher de sourire. *Quelle bande de têtes de mules.* Le petit était avec eux, apparemment il était déjà bon ami avec celui au chapeau.

— Dites, on est attaqué par une bande de Traosji et quelques-uns d'entre eux sont invisibles. Est-ce que vous auriez l'amabilité de nous aider ?

Tête-de-pie expliqua qu'il valait mieux que la magicienne parte avec lui, car ses pouvoirs magiques lui permettraient également de repérer les magâmes et éventuellement de lui sauver la vie. Il pria l'Orc et l'homme au chapeau de combattre l'ennemi jusqu'à ce qu'il n'y ait, comme d'habitude lorsqu'on était attaqué par des Traosji, plus aucun survivant d'un côté ou de l'autre. Quant au petit, Tête-de-pie lui recommanda de se cacher à la vigie, tout en sachant bien entendu qu'en tant que mousse : il désobéirait.
Une fois que le groupe se fut séparé, il s'adressa à la magicienne :

— Si vous le voulez bien, j'ai quelques pots de poudre au frais dans les cales, je suis sûr que vous adoreriez faire brûler un bateau !

Sur ces mots, un bateau un peu plus petit que le Faiseur de veuve fit son apparition, il était rendu invisible par la magie des magâmes jusque-là et avait put s'approcher très prêt. Pas mal de Traosji étaient grappin au poing, prêts à sauter à l'abordage pour combattre. Tête-de-pie regarda ses propres compagnons, tous avaient une arme au poing et étaient prêt à croiser le fer. Il s'adressa à sa voisine :

— Vous savez, c'est pour ce genre de moments de violence intense et irréfléchie que j'ai accepté de voyager avec Erald.

Le bateau était attaqué par des Traosji, comme ceux qui étaient montés à bord du navire en même temps qu'eux, l'un d'entre eux avait réussi à se faufiler invisible en haut du mat et s'était fait attaqué par la vigie, lorsque son corps réapparut, c'était pour aller s'écraser sur le pont du navire quelque mètres plus bas, un autre bateau venait d'apparaître proche du faiseur de veuves, chaque membre de l'équipage avait un grappin et semblait prêt à aborder.

Dès qu'il vit ça, Brak se jeta sur son arme, cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas eu un vrai combat, l'homme au chapeau venait se tenir à côté de lui :

- Vous ne devinerez jamais depuis combien de temps j'attends ce moment, bien trop longtemps.

Son sang d'orc venait de prendre le dessus, l'appel des armes se faisait sentir et sa lame brandie en avant il attendait avec impatience l'attaque des pirates. Ceux-ci prenaient leur temps, jusqu'au moment où un cri retenti et leur navire s'approchèrent à vive allure. Erald donna ses ordres et l'équipage fut prêt à accueillir ces étrangers sur le pont de leur bateau. Il y eut un choc sourd : les deux coques venaient de rentrer en collision et les grappins Traosji venaient de s'accrocher au faiseur de veuves, de grandes passerelles étaient dressées entre les deux bâtiments et l'attaque commença.

Repérant ses ennemis aux tatouages rituels qu'ils portaient sur la peau, il sépara deux groupes dans sa tête : alliés et ennemis, et c'est ce second groupe qu'il chargea lame en avant, bras replié contre le corps et la soif de sang se lisant dans ses yeux. Son attaque si soudaine, surpris deux Traosji qui se tenaient là, ils le furent d'autant plus quand ils se retrouvèrent les entrailles gisant sur le pont du bateau en les regardant bêtement se demandant pourquoi tout était si rouge.

Brak venait d'éliminé deux assaillants, mais il en restait tout un navire et à ce moment, il se dit combien il avait été stupide de charger ainsi à l'endroit où tous ses ennemis descendaient de leur navire. C'est ainsi qu'il se retrouve encerclé par une petite dizaine de Traosji en voulant à sa vie. Qu'allait-il faire ? Il n'avait aucun autre choix que de se battre, il se mit en position semi-accroupie et attendit la première attaque, celle-ci vient de derrière lui, comme il s'y attendait, d'un bref mouvement sur le côté, il esquiva et la lame du Traosji qui se planta dans le bois du pont, après cette esquive, il se retrouva face à deux hommes, chacun portait un marteau à deux têtes et faisait des moulinets avec, Brak ne réfléchit pas et ne leur laissa pas le temps de l'attaquer, il plaça sa lame le long de son avant-bras, comme un bouclier, et chargea les deux hommes qui ne s'attendaient pas du tout à ça, chacun fut propulsé sur les côtés et Brak se retrouva au milieu du pont. L'équipage se battait bien, mais de nombreux morts étaient à déplorer des deux cotés.

Le sang de l'orc était toujours en train de bouillir dans ses veines, avoir fuit du combat ne lui avait pas plus du tout, il fit volte face et se retrouva face à un homme de près de deux mètres de haut, il était armé d'une énorme masse à deux mains, comme les marteaux de deux hommes de toute à l'heure, mais en trois fois plus gros

- Enfin un adversaire à ma hauteur, prépare-toi à souffrir

Et le duel commença, les deux adversaires se jugeaient du regard, chacun faisant tournoyer leur arme se déplaçant sur le côté, Brak tenta un coup d'estoc que son adversaire para sur la droite plus rapidement que son corps semblait pouvoir le permettre, une certaine sorte de magie semblait être à l'œuvre ici, ces Traosjis semblaient être passés maître dans l'art de modifier les caractéristiques physiques d'un corps, Brak fut déséquilibré par cette parade et se retrouva sur un pied, son épée plantée dans le pont et tout son flanc gauche à découvert, le Traosji profita de cette ouverture et lui asséna un énorme coup dans les cotes.

Brak lâcha son épée et fit un vol plané de deux mètres avant d'atterrir dans une flaque de sang, sa colère était à son paroxysme et il se lança sur l'homme près à lui enfoncer son poing si profond dans son crâne qu'il en ressortirait de l'autre côté. Voyant cette montagne de rage s'approcher de lui le Traosji prit peur, mais elle fut de courte durée, il se ressaisit et fit un pas sur le côté laissant son arme trainer sur le sol. Ce qui devait arrivé arriva et l'orc se prit les pieds dans le marteau et s'écrasa sur le sol, il était sonné et ne pouvait pas se relever, le géant ramassa son arme.

- Je n'avais jamais tué un homme vert, et jamais un homme aussi stupide, adieu

Et son marteau s'écrasa sur le dos de Brak, un énorme craquement retenti, suivit d'un cri de douleur, mais il ne venait pas du sol, c'était le Traosji, une balle venait de lui traverser le poumon droit, l'homme au chapeau venait de tirer sur ce géant, ce qui venait sans aucun doute de sauver Brak. Mais le craquement précédant le cri venait quant à lui de l'armure d'écaille de l'orc, cette dernière était quasiment insensible aux lames, mais les armes contondantes pouvaient facilement en venir à bout, et c'est ce qu'il se passa, l'armure de Brak venait de voler en éclats, chaque écaille se détachait une à une pour tomber sur le sol, Brak se relevait péniblement et une fois debout il retomba lourdement sur le sol, cette chute fut la dernière pour ce combat, Brak venait de rejoindre un monde de songes tourmentés.

Avec dextérité le jeune home se retourna, assénant un coup de coude dans le visage d'un Traosji qui passa par dessus la rambarde pour finir sa course dans la mer.

Et de un

"Chiiiiiiiiing"

Il sorti alors son épée large à deux de son fourreau ainsi qu'une dague.
Ashoka se mît en position de garde face à 4 Traosji.

Et bien messieurs je vous en prie, à vous l'honneur.

À peine eu t-il finit que un à un les Traosji le chargeur. Il n'avait encore jamais combattu de Traosji et il devra jouer un moment avec eux avant de comprendre comment il fonctionne et de leurs asséner des coups d'une grande efficacité. Le répurgateur enchaîna alors les esquives face aux créatures qui, manquant d'honneur se sont tous jeter sur lui.
Une première ouverture se fit et la dague d'argent se planta alors sous laisser droit d'un premier Traosji. Le second quand à lui fut tranché proprement en deux à partir de l'épaule droit jusqu'au bassin gauche. Le troisième manqua de peu d'occire Ashoka, mais il n'y laissa que quelques mèches de cheveux avant de répondre en en lui tranchant la gorge. Il venait de se débarrasser de ces adversaires, mais il en manquait un. Ashoka se retourna et lança sa dague. N'étant pas un excellent lanceur la dague se planta dans l'abdomen. Mais Ashoka s'avança vers lui calmement malgré le capharnaüm autour de lui et l'acheva proprement.

Au loin l'orc, se battait contre un Traoji aussi grand qu'un ordre des Montagnes grises. Ashoka souria en regardant les cadavres désarticulés des Traojis broyé par Brak´orun. Ceci étant, son sourire disparu alors que l'orc fut dans une situation plus que délicate et le jeu se préparait à lui asséner un coup fatal.

Ni une ni deux, Ashoka sorti ces deux pistolets dont celui à répétition et s'avança calmement en tirant ces salves de billes de précise.

La première bille lui perfora le poumon droit, ce qui entraîna un cri de douleur de la part du géant, le second toucha son épaule mais rien ne l'empêcha alors de frapper l'orc au sol et Ashoka redoubla la cadence de tir. La troisième bille heurta l'articulation du genoux gauche le faisant ainsi mettre en genoux à terre. Dans un cris de rage la créature se retourna vers Ashoka comme un ultime geste de défi. Le répurgateur se mît alors de profit et tendit son bras avec son pistolet, dans le même genre des duels qui se faisaient dans l'aristocratie humaine pour régler un défi. Et le coup parti, la gâchette heurtant la platine à silex. Le temps semblait s'être ralenti et la bille traça un sillon dans l'aire avant de passer au travers de la gorge de l'homme perforant ainsi l'artère.

Ashoka se retourna alors sans regarder son adversaire agonisant et s'en reparti combattre et aider les autres marins.

Mykah sauta habilement sur la proue du plus petit bateau, en laissant Tête-de-pie sur le Faiseur de Veuve derrière elle. Elle avait prit les pots de poudre stockés dans les cales, et discrètement elle se glissa profondément dans le bateau des Traosji en laissant tomber de la poudre derrière elle. Elle aurait préféré directement le faire exploser avec sa magie mais elle avait un peu peur de souffler le Faiseur de veuve par la même occasion, les deux bateaux étant très proche l’un de l’autre. Elle avait déjà vidé deux pots entiers de poudre fraiche lorsqu’un Traosji un peu trop grand pour elle se jeta en hurlant dans sa direction, poing en l’air. Mykah fit aussitôt apparaitre son épée double mais le coup de poing l’atteignit dans les côtes et elle voltigea dans les airs, avant de s’écraser plusieurs mètres plus loin. Elle secoua la tête en pestant contre cette race, mais ne se releva pas pour autant, préférant calculer le moment exact où attaquer. Elle sentit les planches du bateau trembler lorsque le Traosji se mit à courir dans sa direction, et lorsqu’elle le sentit assez prêt, elle fit un bond fulgurant, et en tournoyant son épée au dessus de sa tête, lui coupa les deux bras, et enchaina avec les deux jambes. Puis sans attendre, l’envoya par-dessus bord grâce à sa magie. Ce n’était pas un vrai combat elle le savait, mais ce Traosji aurait été trop costaud pour elle dans un combat en face à face, alors un petit coup foireux avait fait l’affaire. Elle marcha et récupéra son pot de poudre restant, qui était tombé lorsque le coup l’avait atteinte, et elle finit de le vider rapidement. Elle se pressa de retourner au début du bateau, où Tête-de-pie l’attendait. Elle joignit les mains en coupole, et une partie de la fumée qui l’entourait se pressa entre ses doigts avant de devenir une flamme d’un rouge luisant qu’elle posa sur le début de la longue trainée de poudre, l’enflammant aussitôt. Elle bondit sur le Faiseur de veuve, aux côtés de Tête-de-pie qui n’avait pour le moment eu que très peu d’adversaire à abattre.

"Vous voulez un conseil ? Eloignez-vous de ce bateau Traosji, il se peut que j’ai laissé un souvenir qui réagit un peu fort à la chaleur…"

Puis elle observa la bataille autour d’elle et sépara mentalement : Ennemis et alliés, sans pour autant savoir qui avait l’avantage. Elle pestait intérieurement, car Tête-de-pie voulait qu’elle reste avec lui, pour l’aider à repérer les magâmes et le « protéger » mais Mykah souhaitait se jeter dans la mêlée, la douleur provoquée par le coup qu’elle avait reçu étant déjà oublié…
Elle poussa Tête-de-pie dans le dos pour le faire avancer, préférant ne pas rester dans les parages lorsque le bateau Traosji exploserait, enfin, s’il explosait… Mais plus ils s’éloignaient du bateau en feu, plus ils se mêlaient dans la bataille. Mykah fit apparaitre son épée tout en restant prudente, beaucoup de Traosji étaient grand et gros et pouvait sacrément l’amocher si elle se prenait un coup un peu trop puissant, de plus, Tête-de-pie lui avait demandé de l’aider à repérer les magâmes et c’est donc ce qu’elle faisait.
Elle resta hors du combat le temps de repérer tout les magâmes puis elle empoigna fermement son épée et expliqua à Tête-de-pie qu’elle allait se faire tout ses crétins transparents et qu’elle reviendrait l’aider dès qu’elle pourrait. Même si elle ne doutait pas un instant qu’il était capable de survivre tout seul, c’est pas pour rien qu’il avait survécu aussi longtemps sur ce bateau.
Elle sauta dans la mêlée arme au poing, évitant les Traosji, se concentrant plutôt sur les magâmes. Elle en abattit un premier qui apparut aux yeux de tous dès que la première goute de sang apparu. Dans un sens, ils étaient plus faciles à tuer, car ils ne s’attendaient pas à être vu et ne se défendaient donc pas trop.  Elle tua encore plusieurs magâmes avant de se trouver face à un Traosji de la même taille qu’elle, mais beaucoup plus épais. Il abattit l’espèce de marteau qui lui servait d’arme dans la paume de sa main, comme un signe de défi mais Mykah leva les yeux au ciel. Il bondit sur elle, et elle évita de justesse le coup de marteau qui fendit l’air et plus agile que le colosse, elle se glissa dans son dos avant de lui infliger plusieurs petites coupures superficielles. Puis il se retourna et bondit de nouveau sur elle, bras en l’air, exposant malheureusement trop sa gorge, et Mykah abattit l’une de ses lames sur son cou, puisant dans sa magie pour rendre le choc plus puissant et être sûre de décapiter le colosse. La tête roula sur plusieurs mètres, et en la suivant du regard Mykah remarqua l’homme au chapeau qui tirait sur un Traosji géant avant de le laisser agoniser et de repartir. Mais elle remarqua aussi le magâme qui se tenait pas si loin que ça de l’homme au chapeau et abattant un marin qui avait rien demandé. Elle se faufila jusqu’à lui, abattant un Traosji trop concentré sur sa victime agonisante pour faire attention à lui-même, et une fois derrière le magâme elle tourbillonna sur elle-même, l’une de ses lames s’abattant sur le Traosji transparent, l’autre lame s’arrêtant à quelque centimètres de la gorge du m’sieur au chapeau. Elle ne savait pas si il avait remarqué le magâme qui s’apprêtait à le tuer mais en tout cas elle ne l’avait pas vu faire quelque chose pour l’en empêcher. Elle tourna les talons sans dire un mot, bloqua un coup d’épée avec le manche de la sienne et brûla le Traosji d’un sort de magie, agacée. Elle avait remarqué l’orc qui lui avait fait ramener le matelot sur le bateau, blessé par terre mais elle n’avait pas le temps d’aller le soigner maintenant. Elle continua à abattre plusieurs magâmes et des Traosji qui se mettaient sur sa route, certain lui donnant plus de fils à retordre que d’autres, puis elle revient au côté de Tête-de-pie qui se débrouillait très bien tout seul. Puis avec un sourire ravi, elle reprit des paroles qu’il lui avait dites plus tôt.

"Vous savez, je crois que c’est pour ce genre de moment de violence intense et irréfléchie que je ne vais pas regretter de voyager avec ce gars là."

Tête-de-pie partit vers les cales avec la jeune magicienne. Aldar ne savait pas vraiment quoi faire. Il refusait de se battre alors qu'une bataille sanglante était sur le point de commencer. Il songea un instant à rejoindre la vigie comme le lui avait ordonné Tête-de-pie, mais opta finalement pour une solution plus utile : éviter que trop de personnes meurent. Autour de lui, Ashoka et l'Orc avaient déjà dégainer et s'apprêtaient à aller vers la rambarde pour accueillir l'ennemi.
Aldar alla de l'autre côté du navire pour grimper aux cordages. De cette position, il était sûr de pouvoir observer le combat en restant à distance suffisante des gros bras. Quant aux "magâmes" dont parlaient Bill et Tête-de-pie, le petit mage n'aurait aucun mal à les voir venir. La bataille commença. Sans rien pouvoir faire, Aldar du se résoudre à observer l'équipage des deux bateaux s'entretuer, très rapidement, il repéra un Traosji mis à terre par l'Orc. Il avait reçu un violent coup qui lui avait ouvert le ventre. Il restait peut-être au mage le temps de sauver une vie...

Le magicien sauta de ses cordages et fendit la foule des combattants. Exploitant son fabuleux don d'intangibilité, le petit mage n'eut aucun mal à rejoindre sa cible sans recevoir la moindre blessure. Se faufilant entre les coups d'épée, il parvint à tirer le Traosji jusqu'à un endroit où personne ne risquait de les piétiner, entre quelques tas de cordes. Il examina la blessure. Son patient avait perdu conscience depuis longtemps et avait sûrement perdu beaucoup de sang. Aldar hésita un instant avant de le soigner. Il ne fallait pas qu'on connaisse ses vraies capacités... D'un autre côté, Ashoka et la non-morte savaient déjà qu'il avait un potentiel magique, peut-être même Tête-de-pie, qui avait maîtrisé si facilement son agresseur invisible... Et si la vigie le savait, Bill et le capitaine le sauraient bientôt aussi, si toutefois Tête-de-pie ne leur avait pas déjà dit...

*Une vie en échange d'une couverture déjà bien compromise...*

Aldar envoya son flux d'Énergie magique vers sa main droite et d'un geste referma la plaie béante. Il apposa ensuite son bras puis se concentra quelques secondes pour remettre chaque organe, chaque tissu déchiré, à sa place. Ca ferait l'affaire pour un premier soin.

Une épée se planta tout prêt d'Aldar, c'était celle de l'Orc manchot qui vint tomber juste à côté tout de suite après. Celui-ci ne fit pas attention à Aldar ni même à son épée et se rua à mains nues sur son adversaire qui faucha l'Orc de son marteau et lui écrasa sur le dos. Le petit mage se leva et plaça un mur de répulsion entre l'Orc et le marteau. Étant donnée la précipitation dans laquelle il avait lancé le sort, la barrière ne repoussa pas entièrement le coup et l'armure de l'Orc vola en éclats. Aldar avait au moins pu lui sauver la plupart des vertèbres... C'est finalement Ashoka qui tua l'ennemi de plusieurs balles. Le répurgateur non-plus ne remarqua pas la présence du petit mage.
Le combat demandait donc une si grande concentration qu'ennemis et alliés n'étaient plus que deux flots sans véritables visages...
Une nouvelle occasion pour Aldar d'aider quelqu'un se présenta lorsque, quelques secondes plus tard, un magâme plaça sa lame sous la gorge d'Ashoka. Cette fois-ci, la magie d'Aldar ne fut pas utile puisque la magicienne abattit l'ennemi presque au dernier instant.
Même sans visage dans le combat, on pouvait quand même venir en aide aux alliés.
Le petit mage prit l'épée de l'Orc et se dirigea vers celui-ci, il était inconscient et sa blessure au dos était loin d'être superficielle. Aldar voulut le déplacer, mais celui-ci était trop lourd et il ne pouvait rien faire. Un Traosji fonça sur eux, marteau au poing et l'enfant magicien ne vit qu'une solution, plutôt désagréable...

Le petit mage et son patient Orc se retrouvèrent dans les cales du navire. La téléportation n'avait été effectuée que sur un ou deux mètres, mais elle avait exténué Aldar. La téléportation était en soit un sortilège épuisant, y compris sur de très courtes distances. Et même en s'exerçant à l'Atticus, — car cet exercice permettait aux élèves possédant déjà une grande quantité de Mana de consolider rapidement ce capital — Aldar n'avait jamais téléporté d'aussi lourdes charges avec lui. Il songea à la jeune non-morte et à tous les magiciens Traosji qui avaient du être perturbés par ce mouvement brusque dans l'Ether. Il du s'asseoir quelques secondes pour reprendre de l'air avant d'essayer de soigner l'Orc.
Aldar usa de ses donc pour examiner minutieusement la colonne vertébrale de son patient. Rien ne s'était cassé, heureusement, mais le coup avait broyé la chair et labouré les muscles du dos. Aldar n'eut aucun mal à réparer les dégâts, et bien mieux qu'il ne l'avait fait pour le Traosji. Les sorts de soin étaient généralement les plus économiques en Energie magique, puisque les plus simples d'entre eux étaient apparentés à la télékinésie, sur une échelle bien plus petite. Et ne demandaient donc qu'un tout petit Ersatz. Peu pressé par le temps comme il l'était avec son premier patient, le petit mage pu donc peaufiner son travail afin qu'il ne reste qu'une grosse cicatrice comme trace du passage du marteau. Il aurait très bien pu enlever la cicatrice, mais si cet Orc était comme les autres, il serait fier de l'arborer.
Aldar laissa là son patient, lui rendant son épée, et tenta de retrouver son chemin vers la surface. Le martellement de la bataille qui se déroulait au-dessus de lui faisait contraste avec le calme apparent des soutes. Une seule chose brisait la tranquillité du lieu :

Les deux hommes de Traosj que Bill avait embarqués et qui ronflaient près des hamacs...

[HRP : Prochain post avec le compte narratrice demain !]

Au bout de 25 minutes de combat sur le Faiseur de veuves, les derniers Traosji vivants déposaient enfin les armes. Avant ça, ils avaient eu le temps d'occir plus de la moitié de l'équipage. Bill s'était occupé personnellement de répandre les tripes du dernier Magâmes et les combattants restants avaient finalement décidé qu'il valait peut-être mieux pour eux d'être conservés en vie.
Après avoir ficellé tous les hommes de Traosj, on traina sur le pont les deux obèses que Bill avaient recrutés au départ de Ressac. Le poids et la taille avaient beau être des marques de grandeur chez les Traosji, ces deux-là étaient bien plus lourds que leurs congénères. Erald ne perdit pas de temps et traîna un des combattants de Traosj pour l'interroger :

— Puis-je savoir pourquoi mon vaisseau vient de se faire attaquer sans aucune raison par le votre ? Votre peuple a conclu des accords avec la châtelaine de Ressac.
— Et ces accords disaient que les maigrichons comme vous devaient pas aidé nos criminels. J'vous dis çui-là a tué un chef de clan dans un sanctuaire et son pote s'est occupé de lui dénicher un bateau pour votre foutue cité.

Erald se tourna vers un des deux Traosji embarqués pour la traversée. Ce dernier répondit :

— Je suis l'héritier du clan dont il parle. On a tué mon père et je suis parti le venger, comme le veux nos coutumes. Pourquoi vous aurais-je demandé de m'amener sur Traosj si je m'en étais enfui ? Cet homme qui m'accompagne est simplement mon frère de lait.

Le capitaine du faiseur de veuve avait l'air anxieux. Même si l'histoire était, on ne peut plus, compréhensible : les mercenaires de Traosj n'avaient pas besoin d'un grande explication tant qu'on leur disait quel bateau attaquer et il leur avait suffi d'un "c'est un traître" pour accepter. De plus, la valeur de la cible expliquait pourquoi on avait envoyé des magâmes. L'héritier Traosji ne mentait pas. Ce qui gênait Bill Geoff était sûrement aussi ce qui gênait Erald. Qu'est-ce qu'on ferait de ces prisonniers ? Apparemment, Erald fut plus prompte à se décider.
Il sortit son sabre et d'un geste adroit et décapita le guerrier Traosji. Puis il se tourna vers ses matelots :

— Que reste-t-il de leur navire ?
— Des cendres et quelques planches de bois capitaine. Tête-de-pie et la magicienne l'ont fait exploser pendant la bataille.
— Alors mes amis Traosji. Je vous donne des cendres et quelques planches de bis afin que vous puissiez rentrer chez vous.
On balança à la mer tous les survivants, sauf les deux Traosji déjà présents sur le navire depuis Ressac. Bill savait qu'Erald n'aurait pas été si cruel si on ne venait pas de tuer plus de la moitié de ses hommes. Le frère de lait choisit ce moment pour ouvrir sa bouche :
— Vous ne toucherez pas au fils de Greetal. Il a été choisi pour mener notre clan. Selon les accords que vous avez passés avec nous, vous devez lui permettre de rentrer chez lui.

Erald planta son sabre sur le crâne de son interlocuteur qui tomba au sol. Et s'adressa à l'héritier Traosji :

— Votre frère de lait était courageux. Je vous permets de ramener sa dépouille sur vos terres. Maintenant, n'oubliez jamais que Ressac est bien plus puissant que votre misérable île peuplée d'assassins invisibles et de gras barbares.

Un seul regard noir d'Erald à Bill lui donna toutes ses instructions. On mit à l'eau une chaloupe avec deux rames. L'héritier Traosji était trop loin des terres pour s'en sortir, mais cela faisait figure de symbole. On n'oublia pas de lui lancer le cadavre de son frère sur la figure. Pour qu'il puisse le ramener à Traosj...
Erald retourna dans sa cabine, et même Bill n'osa y entrer durant le reste de la traversée. Le navire évita soigneusement Traosj et se dirigea vers sa destination. Durant la traversée. Meera insista pour tout savoir sur les mercenaires. Avec Bill, ils s'assurèrent que rien ne leur serait caché. Bill apprit que l'homme au chapeau était venu pour un obscur service que son maître devait rendre à Enrica Rosa et que la magicienne n'était pas venue pour son plaisir personnel. Il apprit aussi que le petit était un mage — pas le genre novice — recherché par l'Atticus et... En fait, il n'apprit rien de l'Orc à part peut-être que son bras droit valait pour deux. Arrivé à destination, on accosta sans problème : les indigènes attendaient la venue du bateau.
Erald sortit pour la première fois de sa cabine. Il donna quelques instructions à Tête-de-pie. La vigie alla rejoindre Bill :

— On y va tous les deux avec les mercenaires et on expédie la mission. Erald veut qu'on emmène le gamin. S'il pose problème, on le laisse sur cette île. Le capitaine veut garder ce mousse le moins longtemps possible à bord.

Tête-de-pie, Bill et les quatre voyageurs entrèrent dans la tente du chef des indigènes. Il leur expliqua que leur problème venait d'un temple ancien dans la forêt qui était apparemment hanté, depuis qu'un mystérieux voyageur y était entré pour des raisons qu'il n'avait pas indiqué. Sur cette île, le respect des secrets était sacré et personne n'avait osé lui demander pourquoi il avait besoin du dieu des forêts pour l'aider. Tout ce qu'on savait, c'est qu'il n'était pas revenu depuis plusieurs semaines et que tous ceux qu'on avait envoyés l'aider avaient également disparu.
Bill se leva et demanda qu'on lui apporte de quoi faire de la lumière et qu'on mette un guide à sa disposition. Il fallait explorer ce temple et calmer les superstitions de ces villageois avant de repartir. Le groupe d'exploration était composé de sept personnes : Bill et Tête-de-pie, le guide indigène et les quatre mercenaires.

Erald Stenhauer : #0066ff
Ashoka : #9933ff
Mykah Abattis : #ff0000
Bill Geoff : #ffffff
Brak'orun Ecaille-sang : #339933
Aldar : #ff6600
Meera : #ffcc00
Le Huileux : #006666
Tête-de-pie : #00ffff
Marin qui s'est baigné : #996600

Un temple à explorer, Brak n'aimait pas la théologie et tout ce qui s'en rapprochait, les dieux et leurs prêtres toujours bons à se mettre sur la gueule pour une histoire stupide à propos de n'importe quoi, mais bon, il devait aller voir ce temple donc ils iraient.

Le temple se situait dans une forêt non loin du minuscule village des indigènes, mais ils n'allaient pas devoir le chercher, ils avaient un guide avec eux, il ne semblait pas effrayé à l'idée d'emmener six voyageurs dans un temple hanté.

En plus de ne pas aimer les dieux, Brak ne croyait pas aux esprits, donc pour lui ce voyage était une perte de temps, même, si maintenant, il était loin du continent et de ses problèmes de guerre et de trahison, il n'appréciait toujours de s'en être éloigné, peut être n'était-il pas assez loin, il devait arrêter de penser à Hyllia.
Ils quittèrent le village tôt le matin pour arriver le plus rapidement possible au temple, ils marchaient de bon train, mais commencèrent à être freinés par l'approche du sous-bois.

Le temple se trouve au centre parfait de la forêt, elle n'est pas si grande, mais de nombreux voyageurs se sont perdu, sans doute, car ils n'avaient pas de guide aussi compétant que moi.

Les voyageurs restèrent muets, ils n'avaient aucune envie d'avoir une conversation avec leur guide, sans doute aussi compétant qu'il le disait, mais qui semblait ennuyant à mourir. Ils parcoururent près de cinq kilomètres avant de tomber nez à nez avec un mur de pierre tout moussu où par endroit les pierres manquaient et la végétation les avait remplacées.

Voici le mur extérieur, on l'a édifié pour prévenir des attaques des autres tribus, mais on s'est vite rendu compte que ça ne servait pas, ils n'attaquaient jamais et comme nous avons les mêmes dieux, nous les laissons prier dans notre temple, enfin plus depuis quelque temps. C'est pour ça que nous n'entretenons pas le mur et le laissons à la nature

N'écoutant que d'une oreille l'équipage continuait sa route vers le temple, il restait un demi kilomètre avant d'arriver à leur destination et la route se finit en silence. Ils arrivèrent devant un édifice de pierre, qui même construit par des indigènes en imposait, il semblait enfouit dans le sol et pourtant dépassait d'au moins trois mètres.

C'était une ancienne colline qui avait été creusée par la main de ses hommes, aidés par leurs dieux qui auraient envoyé un éclair sur le sol pour leur montrer le lieu et pour creuser une galerie longue d'une trentaine de metre, les indigènes avaient seulement creuser des salles à chaque extrémités et le centre du couloir se séparait en deux salles de petites tailles servant de salles où l'on veux prier seuls.

Nous, voici devant le temple maudit, je vous attends quelque mètres plus loin, prenez votre temps, mais libérer notre temple de ces esprits qui l'habite.

Et il partit les attendre sur la route qu'ils venaient d'emprunter et commença à jouer d'une petite flute pour passer le temps qu'il avait à attendre.

Et bien nous y voilà quelqu'un a une idée pour libérer ce temple, monsieur le répurgateur je vous laisse la parole vous êtes sans doute le plus à même de nous aider.

[HRP : je propose un petit jeu, chaque personne participant au RP si vous le voulez bien devrez dans un petit encadré hors RP mettre un mot ou deux, ces mots devront être utilisés dans le post suivant, je pense que c'est Ashoka qui va post donc je te propose mon cher d'intégrer le mot : escalier dans ton post. Bonne chance]

Bon, je vous propose de passer le tour de ceux qui mettent plus d'un mois à poster ^^. Dans ce cas considérez les comme des PNJ (mais évitez quand même de virer trop loin de ce qu'est leur perso).

Si tout le monde est d'accord, passons donc le tour d'Ashoka, c'est à Mykah de poster !