Problème de commerce (PV: Mykah, Ashoka, Brak'orun, Aldar)

Pendant le voyage, Mykah s’était beaucoup demandé quel était le problème avec un temple hanté... Non mais sérieusement, pourquoi avoir peur d’esprits, si les esprits étaient normalement des êtres immatériels et donc incapable. Du moins en logique. Avant, de devenir ce qu’elle était, elle se disait que croire aux esprits étaient absurde. Mais maintenant qu’elle était revenue à la vie après que son père l’ait tué, elle se disait que c’était beaucoup plus plausible et logique, mais ce n’était pas pour autant qu’elle tentait de convaincre les gens de l’existence des esprits. Où bien qu’elle croyait à ses histoires pour le moment.

Eleusi aurait sûrement aimé être là, du moins dans un sens, pour en savoir plus sur ses esprits. C’était elle qui avait expliqué à Mykah la cosmogonie, et qui lui avait apprit que c’était Néant qui avait engendré Azoth, pour que les humains aient une fin et un lieu où se reposer au moment venu. Et que c’était aussi Azoth qui avait donc permit aux non-morts d’exister, en quelques sorts, mais à ce niveau là, Mykah ne connaissait pas grand choses d’autre, et ne pouvait pas savoir si les esprits avaient aussi été une création d’Azoth, mais elle arrêta de penser à cela, elle ne voulait pas se demander maintenant comment allait cette gentille petite incapable…

Elle continua à marcher en silence restant tranquille pendant tout le reste du trajet, sans créer de noise, comme le reste du groupe, le silence seulement brisé de temps en temps par les commentaires de leur guide. Ils marchèrent pendant plusieurs kilomètres avant d’arriver enfin au mur qui séparait les tribus. Mais, le temple étant encore un peu plus loin. Lorsque enfin ils arrivèrent, l’édifice fut facilement reconnaissable, mais pourtant la beauté de l’endroit ne fit ni chaud ni froid à Mykah. Ils apprirent que selon les rumeurs, ce furent les dieux qui auraient envoyé un éclair sur le sol, pour que leurs disciples construisent un lieu leur étant dédié, à cet endroit même. Selon les dires : la galerie, accessible par un grand escalier, ferait une trentaine de mètre de long avec des sales à chaque extrémité.
Mykah soupira de la stupidité de l’humain, à voir des signes de leurs dieux partout.
On demanda l’avis du répurgateur, pour trouver une idée afin de libérer le temple mais ce dernier ne réagissant pas, Mykah ricana et ajouta son grain de sel.

"Le feu, mes p’tits gars, le feu."
"Comment ça ? " lui demande Tête-de-pie.
"Tout réagit au feu, on perd rien à essayer."
"Et toi tu veux mettre le feu à un temple sacré sans même être sûre que cela donne quelque chose ?"
"Je sais encore contrôler les éléments à ma guise…"

Une flamme s’alluma dans sa main, nourrie par la fumée diaphane autour d’elle, avant qu’elle l’envoie doucement aux pieds du guide, entrain de jouer de sa flûte. Les flammes grandirent autour de l’indigène, sans le brûler, puis elle rappela les flammes.

"Vous voyez, je n’ai pas l’intention de laisser le temple cramer… Mais enfin, si vous avez autre chose à proposer, je vous écoute. Mais faites vite…"

[Voilà, même si le mot était normalement pour Ashoka, je nous ai mit « escalier » et je propose au suivant, « grosse chaleur ».]

Aldar avait un mauvais pressentiment. Bien que tous ses compagnons pensaient qu'il s'agissait là de superstitions, au mieux d'un esprit frappeur, lui ressentait une puissante magie à l'oeuvre. Mais ce n'est pas ça qui l'inquiétait. La magicienne, elle, n'avait pas l'air de ressentir quoi que ce soit. Ni aucune personne de la compagnie.
Alignés devant le temple, les voyageurs essayaient de déterminer le meilleur angle d'approche. L'Orc demanda son avis au seul religieux du groupe : Ashoka. Sûrement obnubilé par les merveilles de gravures anciennes du temple, celui-ci ne remarqua même pas qu'on lui parlait et se fut la magicienne qui prit la parole avec un petit rire ironique :

— Le feu, mes p'tits gars, le feu.

Après une rapide conversation, elle fit une petite démonstration sur le guide joueur de flûte qui perdit un peu de son assurance touristique. La magicienne demanda si quelqu'un avait une autre idée. Aldar réagit instinctivement. Tout le monde ayant déjà remarqué sa vraie nature, il pouvait maintenant parler librement.

— L'âme qui occupe ce temple n'est pas tout-à-fait ordinaire, elle dégage une forte Energie Magique. Si je suis le seul à la ressentir, c'est qu'elle sait très bien se camoufler. Je pense qu'il vaut mieux utiliser nos yeux que la magie.
Bill lâcha un rire.

— Petit, crois moi. S'il y avait une autre aura magique que celle de vous deux, Tête-de-Pie nous l'aurait dit.
Aldar n'écouta pas, il ne comprenait même pas le lien avec Tête-de-Pie. Il monta les premières marches et un souffle démentiel sortit du temple. Les pieds du petit mage auraient sûrement décollé si Tête-de-Pie, bien plus lourd que lui, ne l'avait pas retenu dans le dos. Une grosse chaleur se dégageait du temple, puis une ombre, qui grandissait et sortait du temple. Aldar se sentit suffoquant, asphyxié. Toute la compagnie avait du mal à tenir une telle force d'oppression, à l'exception notable du guide qui avait pris les jambes à son cou.
Finalement, l'ombre se rétracta et la pression se relâcha. Après quelques instants, une femme vêtue simplement et armée d'une lance grossière s'avança. Bill observa avec étonnement cette femme. Tête-de-Pie s'approcha d'elle, Bill l'interpella :

— Vous, je vous reconnais, Von Haulster vous envoyait tout le temps régler ses comptes il y a une vingtaine d'années.
Aldar interrogea Bill sur l'identité de la femme, celui-ci répondit :
— C'est Mater Fortuna, la sénéchale de la compagnie Efilor des Répurgateurs. Elle et tous ses compagnons ont disparu il y a quinze ans.
La femme regarda Tête-de-Pie et s'approcha également de lui jusqu'à lui faire face. Elle posa sa main sur sa joue :
— Tu portes un pouvoir puissant et rare. Tu vois le monde à travers l'Ether n'est-ce-pas ?
Tête-de-Pie s'effondra. Mater Fortuna se tourna vers les cinq autres membres de la compagnie.
— Mais si j'ai pris la peine de sortir, ce n'est sûrement pas pour ce genre de don. L'un d'entre vous porte quelque chose de bien plus intéressant...

Erald Stenhauer : #0066ff
Ashoka : #9933ff
Mykah Abattis : #ff0000
Bill Geoff : #ffffff
Brak'orun Ecaille-sang : #339933
Aldar : #ff6600
Meera : #ffcc00
Le Huileux : #006666
Tête-de-pie : #00ffff
Mater Fortuna : #00ffff
Marin qui s'est baigné : #996600

Ce petit avait beau l'air d'un simple gamin maigrichon, le pouvoir qu'il renfermait était plus que puissant, il lui fallait. Mater regarda chacun de ses adversaires et leur indiqua le corps de Tête-de-Pie :

— Il n'y plus rien à faire pour lui, son Energie magique et son Energie Profonde étaient fusionnées.

Elle ne se demanda même pas si ses interlocuteurs comprenaient son jargon de magicien.

— Vous pouvez tous partir si vous voulez, mais je vous préviens. La vie qu'a transmise Efilor sur cette île, je la reprendrais quand je m'en irais, d'ici quelques heures. Vous pouvez toujours essayer de m'arrêter si ça vous amuse. Par contre, je garde votre gamin.

Sur ces mots, Mater fonça sur Aldar et le prit par la gorge. Elle développa une bulle impénétrable autour d'eux, anéantissant d'avance tous les efforts de ses compagnons pour le secourir. Alors qu'elle s'apprêtait à absorber son Énergie Magique, un puissant rempart lui fit face. Quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Ce n'était pas le garçon qui faisait ça, il avait même l'air tout aussi anxieux qu'elle. Des flashs vinrent. Un autre endroit, très loin, un homme au visage translucide parcouru de veines noires. Il la fixe, de ses yeux chargés de reproches. Une explosion, un déchirement.
Une puissante vague de Magie sépara Mater Fortuna du gamin. D'un mouvement leste, elle se remit en place en haut des marches. Elle ne savait pas pourquoi, mais ce gamin lui permettrait sûrement d'en savoir beaucoup plus sur son passé. Elle recula d'un pas, l'enfant avait été tout aussi choqué qu'elle et son corps était parti se cogner contre terre. Il avait perdu conscience. Elle regarda le reste de la compagnie. Apparemment, mis à part l'homme en habits de mer, ils voulaient tous en découdre.

— Et bien vous attendez quoi ? Attaquez-moi.

[HRP : vous pouvez combattre Mater autant que vous voulez, mais ne vous faites pas d'idées : ses compétences martiales et magiques sont bien au-dessus des normes (Elle vous domine très facilement en un contre un et la faire reculer est ardu, même si vous vous y mettez tous. Et encore, sans compter sa magie).
Elle peut aussi absorber directement votre Énergie Magique de façon instantané et par simple contact. Si le contact est prolongé, elle peut même vous arracher de l'Énergie de Coeur. Par contre, elle ne peut pas absorber l'Énergie issue d'Azoth et des autres dieux ainsi que l'Énergie Profonde. Autrement dit, son pouvoir est inefficace contre les non-morts et il ne peut pas vous tuer (sauf si vous êtes dans le cas de Tête-de-Pie).]

[HRP 2 : pour en savoir plus sur mon jargon de magicien, allez voir le post arts et arcanes de la magie dans le Lore. Je le mettrais à jour dès la fin de cet Event. Cette Maj permettra entre autres d'expliquer pourquoi elle a pu tuer Tête-de-Pie, mais pas vous.]

Ah, un combat, sa mauvaise expérience sur le bateau lui avait remonter les sangs et surtout lui avait appris que contre un mage, il fallait faire attention et ne pas foncer tête baissée, les vestiges de son armure parlent pour lui, cette dernière était l'une des dernières choses qui le reliait à son instructeur et maître.

Il réfléchit et se demanda de quelles manières il allait pour tuer cette femme pour ce qu'elle venait de faire à l'enfant qui l'avait sauvé, il lui devait la vie et c'était la seule chose qui importait, bien que ce dernier puisse se sauver seul, il ne pouvait pas rester inactif.
Il la vit se mettre en position haute, ce qui handicapait son groupe, car avoir l'avantage de l'altitude pouvait être décisif, de plus ses compétences magiques lui étaient inconnues. Il allait devoir faire avec après tout ce n'est qu'une femme et surtout ce n'est pas une orque.

Elle commençait à s'impatienter et n'allait pas attendre très longtemps avant de passer à l'attaque, mais porter le premier coup est un pas vers la victoire agrippant Gram d'une poigne d'acier il se mit à monter les marches trois par trois, suivit de loin par la magicienne qui n'était pas si presser de mourir une seconde fois. Mater lança un rire si horrible qu'il se réverbéra dans la jungle alentour et elle dressa une barrière magique autour en face d'elle.

Allez venez mes petits, jamais vous ne passerez outre cette barrière, aucune arme tenue par un homme ne la traverserait, même s'il mettait toute sa force.

L'ennui pour vous madame, c'est que je ne suis pas un homme, et même avec un unique bras, je vous détruirais

Sur ces mots, Brak pointa sa lame vers le ciel et se concentrant sur les muscles de son unique bras valide asséna un coup si violent qu'il aurait pus briser le plus résistant des boucliers, ce qui se passa surpris tout le monde, un énorme coup de tonnerre traversa l'air et une déchirure de la largeur d'un Traosji, Brak fut projeté en bas des marches et Mater fut sonnée par la violence du choc, heureusement pour elle qu'elle se trouvait plus loin de la barrière que Brak sinon son corps aurait volé en éclats contre l'escalier. Mykah fut quand à elle aussi étourdie par le choc, mais son écart avec l'orc lui permis d'admirer ce dernier s'envoler en bas des marches.

Bien que le choc fût soudain et plutôt violent Brak se releva avec une simple ouverture sur la tempe et s'empressa de remonter les escaliers, tout en hurlant sa rage d'en découdre, mais Mater s'était remise de coup et se mit en position pour attendre l'orc qui semblait ne plus sentir aucune douleur et qui était prêt à traverser mers et montagnes pour la tuer. Mais cela ne l'impressionna pas, elle n'avait pas souvent rencontré d'orc et surtout pas d'aussi agressif et lui en voulant à mort, elle restait bien au-dessus de lui au niveau de ses compétences martiales et allait lui réserver une petite surprise.

Brak avalait les marches comme si elles étaient posées sur le sol horizontalement, il dépassa Mykah, la douleur ne lui faisait aucun effet, tout ce qu'il avait vécu depuis qu'il avait quitté son maître et cela le mettait dans une colère noire. Son épée toujours en main, il était prêt à affronter ce monstre ne voyant pas que ça le mènerait à sa perte.

Mater se mit en position de combat, se penchant légèrement en avant et attendant son adversaire les mains dans le dos au niveau de la taille comme pour dissimuler des dagues, Brak devina ce qu'elle avait en tête, il chargeait avec son épée en avant telle une lance, elle allait simplement esquiver sur le côté et lui planter ses dagues dans le dos pendant que lui enfoncerait sa lame dans les marches. Il allait donc changer de position de lame au dernier instant, la rabattre sur son dos comme un bouclier et la charger avec l'épaule de son bras invalide.

C'est exactement ce qu'il ne se passa pas, Mater avait-elle aussi anticipé un coup d'avance et dans ses mains, il n'y avait rien d'autre qu'une paire de bracelets métallique. Ces derniers alimentés par la magie de la femme se refermèrent sur les bras de l'orc alors celui-ci était encore à deux mètres d'elle. Ils trouvèrent seuls leur position et se refermèrent avec un claquement sec. Au premier abord rien ne se passa, puis ils se mirent à couler vers l'avant du bras, formant comme des gantelets avec les poings fermés, même sur le bras coupé de Brak un poing métallique se forma.

Brak tomba aux pieds de Mater dû à ce nouveau poids sur ses bras, quant à son arme elle lui avait échappé quand les bracelets l'ont atteint. Elle rit une seconde fois.

Vous les orcs vous avez beau l'air d'être de grands guerriers, mais vous ne comprenez jamais quand fuir devant un être supérieur, ces gants vous vont à ravir, désormais vous ne pourrez plus desserrez vos poings, mais soyez heureux vous êtes entier à nouveau.

Sur ses mots elle posa sa botte sur le crâne de l'orc et poussa avec une force que Brak n'aurait jamais pus possible. Il fit trois mètres en l'air avant que la gravité ne le rappelle sur le sol au bas des marches et dans un état proche de l'évanouissement. Brak était hors combat, mais il restait un orc avec de l'honneur et en signe de défis il se releva, pour montrer à Mater qu'il n'abandonne jamais, s'approcha du jeune garçon s'assit à coté de lui prêt à le prendre dans ses bras et courir si la magicienne et répurgateur réussissaient à la défaire, bien que ce dernier semblait bloqué par la présence de cette comparse sortie d'outre-tombe.

[HRP : le mot du jour sera : hécatombe. Voilà, bonne journée dans la joie et la bonne humeur]

Mykah était restée à distance de cette femme, n’ayant pas remarqué sa puissance magique avant que le gamin ne fasse la remarque, et où elle avait alors prit le temps d’examiner tout ça. Elle observait la femme du coin de l’œil, tentant d’évaluer l’adversaire avant de ne lui sauter dessus comme le fit l’orc. Mater Fortuna hein… Quelqu’un de bien particulier qui intriguait un peu trop Mykah. Quand Brak’ se mit à charger sur la femme, Mykah fit mine de s’en approcher aussi, lentement. Elle eut donc tout le loisir de voir l’orc faire un vol plané en s’affrontant à la barrière de l’ancienne sénéchale. Elle ne put s’empêcher de ricaner, sans aucune pitié, et elle profita de l’accès de colère qu’il eut et du fait que Mater était « concentrée » sur lui pour s’approcher du gamin inconscient.
C’était lui que la femme voulait, alors en se débarrassant de lui on serait débarrassé d’elle. La main de Mykah se posa sur la poitrine du petit, prête à lui retirer la vie. La fumée commença lentement à s’accumuler autour de sa main, mais au lieu d’arrêter les battements de son cœur, elle le soigna pour qu’il reprenne plus vite. Eleusi serait fière de ce petit élan de sympathie. Puis, malgré le fait qu’il était toujours inconscient, elle se pencha vers lui et lui chuchota, sans douter qu’il l’entendait :

"Tu vas très rapidement te réveiller et sauver ta peau gamin, elle vaut trop pour rester ici. Tu te téléportes, tu fais ce que tu veux mais tu dégages. Tu auras assez d’énergie pour tu verras…"

Elle l’avait effectivement aidé à récupérer avec plus d’énergie qu’il n’avait besoin. Elle se releva et pu remarquer que l’orc était en mauvaise position et elle secoua la tête. Cette femme était tout ce qu’il y avait de plus intéressant. Mykah s’éloigna du gamin qui ne devrait pas tarder à se reprendre, et elle s’approcha du répurgateur totalement paralysé. Elle observait d’ailleurs d’un œil contrit la barrière magique à nouveau intact autour de la magicienne. Elle n’arriverait sûrement pas à la briser, mais tout simplement à la traverser. La femme avait parlé d’Homme, mais Mykah n’était plus un être vivant…
Elle fit rapidement un tour pendant que l’orc et son nouveau bras un peu lourd volaient de nouveau sur plusieurs mètres. Brak se traina dans un état pitoyable jusqu’au gamin, prêt à l’aider, n’ayant surement pas remarqué l’intervention de Mykah. Cette dernière appuya sa main sur la barrière et contre toute attente la frappa. Mykah eut un froncement de sourcil contrarié, elle aurait dû passer… Elle repensa aux paroles de la femme : "Allez venez mes petits, jamais vous ne passerez outre cette barrière, aucune arme tenue par un homme ne la traverserait, même s'il mettait toute sa force." Peut être suffisait-il tout simplement de jouer sur les mots de cette puissante et crétine dame. En tendant le bras le plus naturellement du monde, comme pour attraper un objet en face d’elle, et sans mettre aucune force, son bras traversa la barrière. Elle la traversa entièrement et elle s’approcha lentement dans le dos de la femme, son cerveau carburant à vive allure.

Elle n’avait aucune chance dans un combat, magique ou physique, et même si elle était capable de tuer cette femme, elle n’était pas sûre d’avoir envie de le faire, trop curieuse sur la provenance de son pouvoir si puissant… Elle devait simplement l’occuper le temps que le gamin disparaisse, car si Mater mettait la main sur son pouvoir, ca serait une véritable hécatombe… Alors elle se décida à jouer à un jeu stupide et suicidaire…

"Salut m’dame. Mater c’est ça ? Je serais curieuse d’en apprendre plus sur ton pouvoir, c’est sérieusement intéressant, je ne pourrais pas apprendre ?"

Mais elle n’avait à peine prononcé ça qu’elle fit un vol plané, emportée par le pouvoir de la femme qui venait de se retourner, et s’écrasa plusieurs mètres plus loin… D’accord, ca allait être moins facile que prévu.

"C’est pas une façon très aimable de répondre ça…"

— Tu vas très rapidement te réveiller et sauver ta peau gamin, elle vaut trop pour rester ici. Tu te téléportes, tu fais ce que tu veux mais tu dégages. Tu auras assez d'énergie pour tu verras...

Si seulement il était réellement possible de se téléporter sur de longues distances... Aldar reprit conscience tout en entendant ces mots. Il n'ouvrit pas tout de suite les yeux, ceux d'Elkab le fixaient dans le noir et il n'avait ni la force ni l'envie de refaire fonctionner le moindre de ses muscles. Au bout d'un moment l'Orc vint le rejoindre et s'assit à côté de lui. Le petit magicien n'aurait jamais cru que le courage lui reviendrait grâce à la légendaire odeur des Orcs qui combattent...
Il ouvrit les yeux. Les bras de l'Orc étaient couverts de deux énormes gants en métal serrant ses poings. Aldar se leva et fit un petit pas en avant. De toute évidence, cette Mater Fortuna mettait à mal la magicienne à la fumée rouge. Etant donnée la puissance que la répurgatrice avait déployée pour absorber le Mana d'Aldar et l'état catatonique dans lequel elle avait mis Ashoka, ce n'était pas une simple magicienne. Il faudrait employer les grands moyens pour l'arrêter et Aldar s'attrista d'avance de devoir faire une petite entorse à son pacifisme.

Il commençait à avancer vers Mater Fortuna et l'autre magicienne lorsque l'Orc lui tapa la jambe avec l'un de ses poings d'acier, comme pour lui signaler silencieusement qu'il ne fallait pas qu'il affronte la sénéchale. En guise de réponse, Aldar prit les poings en acier de l'Orc dans ses mains et les desserra, leur donnant la même souplesse qu'une main humaine. Il s'adressa à l'Orc :

— Ils sont plus lourds que des poings normaux, mais au moins tu as récupéré un semblant de bras gauche...

Sur ces mots Aldar continua dans sa lancée et toucha l'épaule d'Ashoka. Celui-ci tomba à terre. Le petit magicien rechercha dans les poches du répurgateur jusqu'à trouver ce qu'il voulait. Le médaillon de jade qu'Ashoka lui avait montré un jour. La pierre du médaillon était un cristal de mana. Le pouvoir qui y était contenu s'était volatilisé depuis bien longtemps, mais Aldar pourrait y stocker sa propre énergie magique. C'est ce qu'il fit.
D'un mouvement du bras, le petit magicien transporta le corps inconscient d'Ashoka jusqu'à l'Orc :

— Permets-lui de vivre mon ami, Brak'orun, c'est bien ça ?

La magicienne, son nom était Mykah, était maintenant vraiment affaibli. Elle fut projetée une fois de plus dans les airs. Aldar tendit la main et stabilisa sa chute. Elle mit pied à terre à quelques mètres du petit magicien. Les deux lanceurs de sorts échangèrent un regard, pour être précis, ils échangèrent un regard et Aldar lança l'amulette d'Ashoka à Mykah.

— Il y a beaucoup de mon énergie magique la-dedans, utilisez ça comme réserve si Mater absorbe votre Mana. Et si vous n'en avez pas besoin, au moins je pourrais savoir approximativement où vous êtes.

Aldar s'avança et Mykah recula, il fallait faire le relais. Mater Fortuna sourit :

— Tu sais gamin, c'est pas parce que ton mana à quelque chose de spécial que tu peux faire la différence.
— Je ne sais pas non plus ce qu'il s'est passé avec nos Energies magiques. Maintenant au moins, on ne sera plus surpris.
— Voilà ce qui va faire la différence entre toi et moi petit. Le corps. Peu importe ta maîtrise où tes réserves, un corps si jeune atteint facilement ses limites.

Aldar su qu'il était inutile d'éterniser une discussion de ce type. Il créa un globe opaque autour de Mater et lui-même et lança un dernier regard à Mykah, Brak'orun, Ashoka et Bill pendant que la paroi de mana descendait jusqu'au sol. Il commença par un projectile de Mana. Mater l'esquiva facilement et celui-ci vint s'âbimer dans la sphère d'Energie, lui donnant là un peu plus d'énergie. C'était là l'objectif du petit magicien. Avant que Mater ne défasse Aldar, la sphère aurait absorbé des quantités impressionnantes de mana pour se renforcer et il serait d'autant plus difficile pour Mater d'en sortir. Ça ne l'arrêterait pas, mais au moins cela donnerait aux quatre autres le temps d'évacuer l'île.

Après environ 20 minutes de sorts et de contresorts dont la liste passablement monotone et dont la complexité de plus en plus importante ne saurait exalter l'attention du lecteur, Mater Fortuna mit enfin la main sur Aldar. Elle sonda son esprit et le consuma d'un seul et même sort. Aldar sentit son âme partir, elle lisait tout ce qu'il savait sur Elkab, sur son monde d'origine. Elle cherchait à apprendre d'où Aldar venait. Tandis que son âme était consumée par les pouvoirs de Mater, l'esprit du petit magicien ne pensait qu'à une chose : partir. Aller quelque part, n'importe où, très loin.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, Aldar était quelque part, il ne savait pas vraiment où, sûrement très loin de Mater Fortuna. Un chasseur de mage portait son armure sertie de cristaux, cinq d'entre eux avaient explosé. Le chasseur regardait Aldar avec des yeux exorbités et le petit mage devina qu'il était de retour à l'Atticus.

Les vêtements du gamin tombèrent à terre. Il avait soudainement disparu, ne laissant derrière lui que ses habits. Ce n'était pas important pour le moment. Même en vie, l'enfant était de toute façon bien trop faible pour être un véritable danger.

Mater contempla la barrière blanche qui la séparait du reste de l'île. C'était un dôme d'une dizaine de mètres de rayon que les sorts des deux combattants avaient renforcés. Cette mesure fit rire la sénéchal, oser essayer de la bloquer avec une barrière de magie alors qu'une de ses capacités consistait à absorber la dite magie.
Elle s'approcha d'une des parois et en tira le mana. Elle n'eut aucun problème à absorber la barrière jusqu'à ce qu'elle se heurte au mana du petit. Bien qu'il fût moins fort, le choc qu'elle ressentit fut semblable au précédent, lorsqu'elle avait essayé de vider l'enfant mage de son Mana. Pour sortir de là, elle devrait attendre que tout ce mana se neutralise...

***

Erald se tenait sur le pont de son navire. Cela faisait maintenant presque trois heures que Bill, Tête-de-pie et les mercenaires étaient partis au village. Meera commençait à s'impatienter et à laisser sa mauvaise humeur martyriser les autres membres de l'équipage.
Enfin, Bill et trois des mercenaires apparurent au bout de la plage de sable. Le répurgateur envoyé par Enrica était sur le dos de l'Orc et Bill et la magicienne suivait, le regard alerte, le groupe. Derrière eux, il se dessina bientôt une quarantaine d'indigènes qui les suivaient, tout aussi anxieux qu'eux. Bill appela Erald :

— Capitaine ! Nous devons emmener toutes ces personnes au large, la population de l'île est en danger.
— Quel danger ? Et où est Tête-de-pie ?
— Je t'expliquerai à bord, pour le moment nous devons tous les embarquer.
— Pas question, le bateau sera trop lourd. Je ne peux prendre qu'une vingtaine de personnes en plus de l'équipage, sans compter qu'il faudra que nous trouvions où les laisser avant de retourner à Ressac.
Meera intervint :
— La baie du chat, les autochtones de là-bas son paisibles, ils pourront les aider.
— Comme vous voudrez, mais je ne peux pas prendre tout le monde.

Erald fit signe d'ouvrir les voiles et le faiseur de veuves prit un peu de large. Il savait bien que sans cette sécurité, le bateau risquerait d'être submergé. Le capitaine Stenhauer fit lancer quelques chaloupes pour récupérer ceux qui monteraient à bord.

[HRP : C'est à vous de décider qui montera à bord ou pas, et pourquoi; vous êtes complètement libre. Après ça considérez que vous retournerez sur Erillith sans problème. C'était le dernier post narratrice. Bien entendu, vous pouvez continuer à poster autant que vous le souhaitez ]

Erald Stenhauer : #0066ff
Ashoka : #9933ff
Mykah Abattis : #ff0000
Bill Geoff : #ffffff
Brak'orun Ecaille-sang : #339933
Aldar : #ff6600
Meera : #ffcc00
Le Huileux : #006666
Tête-de-pie : #00ffff
Mater Fortuna : #00ffff
Marin qui s'est baigné : #996600

Ses nouveaux poings le pesait, mais il allait devoir vivre avec, chaque pas était un effort pour ne pas tomber en avant, mais ils arrivaient enfin en vu du bateau. Ils avaient couru près de cinq kilomètres et il lui semblait que ces bras allaient s'arracher, non il résistait sa main droit pouvait de nouveaux bouger grâce à ce petit magicien qui avait subitement disparut après qu'il ait combattu Mater.

Les indigènes les suivaient de près, ils les avaient mis au courant que l'île allait finir par être détruite, et il semblait que le capitaine ne voulais pas d'eux à bord :

— Pas question, le bateau sera trop lourd. Je ne peux prendre qu'une vingtaine de personnes en plus de l'équipage, sans compter qu'il faudra que nous trouvions où les laisser avant de retourner à Ressac.

— Pourquoi de pas les faire prendre un autre bateau, vous en prennez la moitié en laissant une partie de votre équipage chercher un autre bateau, ils vivent sur une île il doit bien y avoir des embarcations.

— En effet c'est le cas, mais nous nous en servons uniquement pour la pèche se sont de petits bateaux sur lesquels on tient à quatre tout au plus

— Mater à bien dû venir avec un bateau, savez vous où il pourrait être ?

— Je ne vois pas. Ah !!! si sans au sud de l'île il y a un effondrement, la falaise qui borde la rive s'est écroulée il y a de ça vingt ans, sans faire de grave dégâts bien entendu car personne ne vit là-bas, sauf deux ou trois ermites.

— Abrège ou je t'abrège !

— Oui bien sûr, donc là bas se trouve une grotte qui a été révélée par la chute des pierres, il serait aisé d'y faire entrer un bateau, si l'on sait naviguer entre des rocs aussi large que dix hommes Traosji. Serez-vous capable de manœuvrer là dedans ?

— Aucune idée je ne suis pas marins, mais vous oui alors sortez le de là.

— Je vous donne trois hommes pas un de plus, mon équipage est déjà réduit, bonne chance on se retrouvera à la baie du chat.

Et voilà Brak suivit par la moitié de la population de l'île courant vers la pointe Sud à la recherche de cette grotte, bien heureusement leur destination n'était qu'à un jet de pierre de leur point de départ, la falaise était en effet écroulée, mais comme par miracle les pierres qui étaient tombées formaient un escalier aux marches inégales, mais restant praticable.

— Eh, le guide, passe devant tu connais cet endroit, vérifie que le bateau est là, après nous te rejoindrons.

— Bien, je crois que je risque de le regretter, mais je mourrais moins vite que si je vous mettait en colère, et bien allons y.

L'autochtone entama sa descente, n'étant pas très rassurer, il ne força pas l'allure, mais quand il leva la tête pour voir la distance qu'il avait parcourue, il vit sur lui pointer quatre regards agressifs visant à le faire accélérer, il se mit à descendre plus rapidement mettant sa vie en jeu, mais il le fallait sinon son peuple risquait de ne pas survivre.

Il arriva en bas après quelques chutes sans gravités, il se mit à entrer dans la grotte, il faisait si noir qu'il avait l'impression d'avoir les yeux fermés, il buta sur une pierre et s'affala sur le sol, il ne s'était pas écrasé sur de la roche, mais sur du sable fin qui avait amorti sa chute néanmoins il avait entendu craquer un os quand il toucha le sol, pourtant il se leva sans peine, sans douleur, l'os l'était pas le sien c'était celui d'un homme mort qui reposait sur le sol le crâne traversé par une courte lame. Le soleil commençait à décliner et la caverne fut inondée de lumière, l'homme portait non pas comme il le pensait un uniforme de répurgateur, mais simplement une chemise de lin blanche avec un pantalon de toile bleue, c'était un pirate, la lumière qui désormais éclairait la grotte mis au jour un sol recouvert d'ossements, de sabre et chapeaux ridicules.

— Comment ça se passe en bas, tu as trouvé quelque chose ?

— Juste des cadavres de pirates, et attendez, OUI un bateau dans le fond.

— Très bien je descends trouve de quoi faire de la lumière, vous trois suivez moi, il faut voir si vous pourrez sortir le navire d'ici.

Ils se retrouvèrent en bas, le guide avait allumé deux torches avec les vêtements qu'il avait pu ramasser avant d'aller vomir de dégoût, et en effet un splendide bâtiment habitait la caverne, la grotte avait dû servir de cache pour ces pirates sans que la population s'en aperçoive.

Ils se retrouvèrent en bas, le guide avait allumé deux torches avec les vêtements qu'il avait pu ramasser avant d'aller vomir de dégoût, et en effet, un splendide bâtiment habitait la caverne, la grotte avait dû servir de cache pour ces pirates sans que la population s'en aperçoive.
— Je vais voir ce que je peux faire, mais ça risque d'être difficile, m'enfin on peut toujours essayer.

Et ils remontèrent l'un pour chercher des hommes l'autre pour chercher un endroit, Brak n'avait plus de force, mais c'était sa dernière épreuve de la journée, il devait tenir, il se mit à courir le long de la rive pour trouver un endroit où le fond n'était pas trop proche n'y trop important pour qu'ils puissent rejoindre le bateau à la nage.

Là, il avait trouvé a à peine six cents mètres de l'effondrement, le reste de la population de l'île derrière lui il tenta de se faire comprendre pour qu'ils organisent la montée dans le navire. Il jeta un regard vers la caverne juste au moment où le bateau en sortait. Il lui avait paru splendide, car la visibilité était mauvaise, certaines voiles étaient déchirées, la mousse attaquait le bois et la figure de proue était tombée à l'eau.

— PAR ICI, VENEZ, ici vous pourrez accoster sans encombre.

Et un long défilé commença, celui des rames qui fendent l'eau et des projections que font les bras se débattant comme une mouche dans de la poix.

— Plus personne sur la rive, ils allaient pouvoir rejoindre l'autre bateau, espérons que ça se soit aussi bien passer pour eux que pour nous

[HRP :  j'ai pas d'idée de mot aujourd'hui désolé]

En retournant au bateau avec les habitants de l’île, Mykah fit tournoyer sur le bout de ses doigts le médaillon de jade que le gamin lui avait donné. Ce cristal rempli du mana du petit intéresserait certainement Eleusi, et Mykah n’avait aucun intention de le laisser alors elle resta très attentive à tout mouvement suspect.
Elle ne pensait pas avoir besoin d’utiliser l’énergie magique du petit, même pas pour se soigner des blessures que lui avait infligé Mater. Sa magie le faisait toute seule, mais contrairement à d’habitude cela l’affaiblissait. En même temps, Mykah n’avait jamais combattu contre une personne comme cela. Alors lorsqu’ils arrivèrent au bateau, elle monta dessus, sans prendre la peine de s’inquiéter du sort de ceux qui irait chercher un autre navire et sans les accompagner. Elle n’était pas vraiment sûre qu’elle tiendrait debout longtemps.
Elle se cala dans un coin sombre du bateau, le médaillon toujours entrain de tournoyer au bout de ses doigts, et exceptionnellement elle resta tranquille. Autant dire que c’était rare… Après un mouvement sans bouger, le bateau commença enfin à prendre le large, le capitaine n’attendant pas plus de voir si le groupe qui était parti avait réussi, même si il l’espérait sincèrement.
Mykah se laissa bercer par les vagues qui s’entrechoquaient contre le bateau, reprenant lentement des forces.

Le bateau de pirates qu'ils avaient récupéré était en piètre état, outre les voiles percées et la mousse sur les flans, la moitié des rames avaient été dévorées par des termites, de même que le pont qui pouvaient désormais s'effondrer sous le poids d'un enfant imprudent.

Mais la population était soulagée, le bateau avait put accueillir tout le monde et chacun s'était trouvé une place sur le pont où dans la cale pour s'allonger et se reposer. La baie des chats était leur destination, elle se situe à environs cinq mille nautiques de leur position, ce qui ne constitue pas un long trajet, ils n'auraient pas pus faire plus compte tenu de l'état du navire.

Les rames avaient été rentrées et les voiles commençaient à se gonfler pour mener le bateau à destination. Enfin Brak pus avoir un moment de calme, la cabine du capitaine lui avait été réservée, la population lui faisait cet ultime cadeau, car il leur avait permis de survivre. Elle avait dû être superbe, digne d'un grand capitaine pirate, respecté de son équipage, aucune trace de coups de lames dans le bois de la cabine était un signe évident qu'il n'y avait jamais eu de rébellion de l'équipage. Des draperies vermoulues pendant sur les murs et le bureau était remplis d'outils de mesures oxydés par le temps et le sel. Le siège du capitaine avait ses coussins éventrés, ils avaient sans doute servi de cache pour les œufs d'une araignée, mais pris par la fatigue et ses poings qui lui pesaient autant que sa conscience, il s'affala avec délicatesse dans ce vieux fauteuil.

Il commença alors à réfléchir qu'allait-il faire après ça, sans doute prendre une cuite dans un bar miteux d'un port miteux, et ensuite partir à la recherche d'un nouveau travail, il ne voulait plus avoir à faire aux mages et sorciers, son souhait serait de se lancer dans une aventure seul et qui se termine par un combat sans magie, acier contre acier. À ce moment, il pensa à ses poings, il avait retrouvé une main, mais celle-ci ne pourrait jamais bouger, enfin pour enfoncer le crâne de quelqu'un, il n'avait pas besoin de ses doigts. C'était un métal qu'il ne connaissait pas, très lourd et surtout très résistant, d'un noir profond si bien qu'il s'y perdît dedans n'y voyant pas son reflet, bien que sa surface soit lisse et brillante.

Des cris le sortir de la torpeur dans laquelle il était tombé cherchant son reflet là où il n'y était pas. Ces cris venaient de la proue, il la rejoignit en faisant attention à ne pas traverser le sol. Il avait pensé que c'était des cris de détresse qu'il allait devoir se battre, car il était le seul à être un guerrier sur ce navire. Mais non, c'était des cris de joie, les habitants de l'île qu'ils venaient de quitter venaient d'apercevoir le Faisseur de Veuves, qui avait diminué leur surface de voile pour que le vieux navire puisse les rejoindre, la population de l'île était enfin réunie et se fut un soulagement pour tous. Mais ce dernier fut de courte durée, une explosion retentie derrière eux et l'île qu'ils venaient de quitter avait disparu, il n'en restait aucune trace.

Les pleurs commencèrent et ne se finirent que lorsqu'ils arrivèrent à la baie des chats, sans encombre fort heureusement. La population fut déchargée, et le navire pirate fut abandonné, plus léger en or qu'il ne l'était avant le départ, la cabine du capitaine contenait, une cache que Brak trouva lorsqu'il entendit les cris, son poing cogna dans le bois friable du bureau, et un tiroir secret tomba au sol, un cube d'or y était déposé dans une étoffe en parfait état. Brak le ramassa et le cacha dans un des poches de son pantalon, après ce qu'il avait vécu un petit extra à son payement était bien mérité non ?

Il remonta alors sur le Faisseur de Veuves où la magicienne était endormie sur le pont et le répurgateur adossé au garde-fou où il vomissait le peu de repas qu'il avait eu. Le retour allait se faire sans encombre, en tout cas, c'est ce que tous espéraient, car pour une fois, le Faisseur de Veuve n'avait pas perdu la moitié de son équipage. Et se fut le cas, bien que deux navires Traosji, qui les ignorèrent étant donné la défaite d'un de leur semblable au cours du voyage aller. Il arriva aux ports reposés chacun se sépara, Brak filant droit vers la taverne, pour y boire une pinte, aussi chère et affreuse, soit-elle, il en avait bien besoin.